Des centaines d’ossements ont été découvertes dans la forêt de Tocane-Saint-Apre, en Dordogne. Des dépôts sauvages qui semblent issus d’une activité bouchère. La mairie tente d’identifier les auteurs.
En deux mois, ce sont près de 400 kg de carcasses qui ont été retrouvés dans les bois de Tocane-Saint-Apre. “Là, c’était la quatrième fois, c’était du bovin avec des fémurs, des gros os. C’est de plus en plus gênant”, explique Norbert Lacoste, adjoint à la mairie de Tocane-Saint-Apre.
Ateliers clandestins
Un cinquième dépôt a été découvert ce jeudi 7 décembre au matin. Si la mairie enlève systématiquement les ossements, aucune indication sur leur provenance. “On ne peut pas exclure que ce soit des ateliers artisanaux clandestins qui se sont montés et ne savent pas quoi faire des carcasses. C’est peut-être un professionnel peu scrupuleux ou des agriculteurs qui, faute d’abattoir à proximité, ne savent pas quoi faire des déchets de la vente directe”, envisage Pierre Janaillac, le maire de la commune.
Le manque d’abattoir pourrait en effet être une piste pour l’édile, après la fermeture de celui de Ribérac, à proximité des lieux de dépôts. Pour comprendre, les gendarmes du secteur mènent l’enquête, aux côtés de la mairie. Mais aucune piste ne se dessine.
Bouche-à-oreille
La mairie a donc réalisé une publication sur leurs réseaux sociaux. “On se dit qu’on va toucher une large population, le reste se fera par le bouche-à-oreille”.
Leur volonté, “comprendre et trouver une solution” plutôt que de “réprimander”. “Ça reste des incivilités, mais on veut comprendre le problème et voir si on peut trouver des solutions ensemble”, indique la mairie.
Une communication d'envergure qui risque de pousser les auteurs de ces dépôts à changer de lieux. “On va faire un mail aux mairies voisines pour leur dire d’être vigilants. On sait que le fait de médiatiser risque de déplacer le problème”, explique la mairie.