Salon de l'Agriculture. "Je n'y vais pas pour manifester" : malgré le contexte, Romuald ira concourir pour la première fois à Paris

Romuald Brault est producteur laitier en Périgord. Il participe pour la première fois au Concours général du salon de l'Agriculture cette année. Un objectif qu'il a maintenu, en dépit de l'ambiance générale

"J'y vais comme à un moment de fête, tout en restant lucide sur la conjoncture". C'est la première fois qu'il ira au Salon de l'Agriculture en tant que compétiteur. Romuald Brault est un jeune producteur laitier installé à Saint-Pierre de Frugie, dans le nord de la Dordogne. Et s'il stresse aujourd'hui, ce n'est pas vraiment en raison du contexte de crise actuel, mais plutôt parce qu'il prépare sa vache laitière pour le Concours Général Agricole.
Une première participation qu'il a soignée au maximum et sur laquelle il reste fixé avant tout, en dépit du contexte tendu entre les agriculteurs et le gouvernement. "Peut-être bien qu'il y aura des actions menées durant le salon. On n'est pas dupes. Mais moi, je suis dans la perspective d'y aller, pas pour manifester. "

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Ce jeune producteur laitier participera à son premier concours général agricole à Paris dans une ambiance plus que tendue ©France télévisions

Plus épargné que d'autres ?

Romuald le reconnaît volontiers, même si pour lui la situation est souvent "compliquée" au quotidien, il reste moins exposé que certains de ses collègues, coincés dans une position dramatique.

Je suis peut-être un petit peu moins éclaboussé par la crise que certains

Romuald Brault

 Une situation qu'il attribue à la nature de sa production et une gestion des charges réduites au maximum. "Je vais être un petit peu plus nuancé, parce qu'on est dans un système qui est basé sur l'herbe et basé sur l'économie des charges", avance-t-il.

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L''agriculteur reconnaît qu'il connait un peu moins la crise que certains de ses collègues ©France télévisions

Pour Romuald, le concours général est plus une manière de faire reconnaître son savoir-faire que d'obtenir plus de rentabilité dans son exploitation. "Je n'ai pas forcément le volet économique qui rentre en jeu, parce que je ne vendrai pas de reproducteur si je fais un prix...", explique-t-il. "Pour le moment, c'est vraiment un challenge, y aller avec les copains, retrouver les autres, et puis essayer de faire le meilleur résultat possible."

Préparation intensive

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Cet éleveur bovin ira concourir au Concours Général du Salon de l'Agriculture en dépit du contexte houleux du moment ©France télévisions

Pour cette première participation, le producteur a soigné son travail, tout comme sa vache laitière. Une longue préparation avec tout de même un atout majeur : l'animal a déjà été récompensé par le passé. Une bête de concours.

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