Huit personnes sont en détention provisoire à Périgueux à l'issue d'une enquête d'un an, menée par les enquêteurs périgourdins, qui a mené au démantèlement d'un trafic de cocaïne. Un réseau organisé au coeur de Périgueux avec une clientèle de tous âges. Un procès devrait se tenir au mois de juin.
L'histoire est presque surréaliste. C'est finalement en centre-ville de Périgueux que tout se passe, Boulevard Lakanal.
Après une année d'investigation, les enquêteurs périgourdins ont démantelé un réseau de trafic de cocaïne à l'ancienne avec à sa tête un homme de 45 ans, bien connu des services de police, qui avait même installé une salle de shoot dans son sous-sol.
Le dealer avait une clientèle plutôt âgée et essentiellement féminine, entre 20 et 50 ans. Des femmes "accrocs" qui, en s'endettant, ont pu être forcées de se prostituer pour payer leurs doses.
Parmi elles, deux soeurs quinquagénaires, filles d'une châtelaine allemande. Leur addiction à la drogue semble les avoir entraînées dans une spirale. Le château familial a été pillé notamment de ses oeuvres d'art et des bijoux appartenant à leur mère, une vieille femme de 90 ans, pour payer leur consommation de plus en plus grande de cocaïne.
La violence n'épargnait pas non plus les hommes, séquestrés et dépouillés pour s'acquitter de leurs dettes.
L'enquête révèlera des faits de violences, de séquestrations, d'abus de faiblesse sur personnes vulnérables.
Au total, les enquêteurs ont procédé à l'audition d'une cinquantaine de personnes, à 23 gardes à vue. A ce jour, huit personnes sont en détention provisoire. Elles sont accusées d "association de malfaiteurs", de "séquestrations de personnes", d'"abus de faiblesse sur personnes vulnérables", de "menaces de morts", et de "vol par effraction".
Cette affaire hors-norme sera jugée au mois de juin par le tribunal correctionnel de Périgueux.