Un visiteur casse une stalactite et tente de dissimuler son geste, il est repéré par la caméra de surveillance de la grotte

Capté par une caméra de vidéosurveillance, le geste n'a pas échappé aux responsables de la grotte de Maxange, au Buisson-de-Cadouin, en Dordogne. Un visiteur originaire du nord de la France a cassé une stalactite centenaire en la touchant. Une plainte a été déposée en gendarmerie, lundi 12 août.

Elle a été retrouvée au sol, par l'un des guides : une stalactite, morceaux de la grotte de Maxange en Dordogne et vieille de plusieurs dizaines d'années. Une semaine après les faits, le co-directeur du lieu, Olivier Caballero a encore du mal à y croire. "C'est un site classé, c'est malheureux de casser quelque chose, et surtout de braver l'interdit."

"Il a voulu vérifier la solidité"

L'auteur, qui ne s'est pas dénoncé, est un visiteur venu du Nord de la France : "Il était tout au fond du groupe, il a voulu toucher, peut-être vérifier la solidité, et la concrétion d'une dizaine de kilos est tombée, relate le co-directeur. Il l'a laissée ici."

S'il pensait ne pas être vu par les guides, la caméra de surveillance elle, a tout observé. D'ordinaire, elles servent à gérer l'avancée des groupes de visiteurs. "Cette fois, ça nous a aidé à mettre la main sur le délit", explique Olivier Caballero. Car ils sont près de 40 000 touristes à explorer chaque année les trésors de cette grotte à concrétions découverte en 2000. Comme dans de nombreuses grottes, ici, une seule consigne doit être scrupuleusement respectée : toucher avec les yeux. 

Sylvie, une touriste, a arpenté la cavité tout l'après-midi, consciente de l'enjeu : "C'est tellement beau, c'est la nature qui a façonné ça, donc ça se respecte", reconnait-elle, étonnée d'apprendre qu'une stalactite a été cassée. 

Cas isolé

Plusieurs fois pendant la visite, l'interdiction est martelée et "depuis cet événement, on sensibilise encore plus pour ne pas toucher", affirme le co-directeur de la grotte.

Le site abrite des dizaines de concrétions, ces stalactites ou stalagmites formées pour certaines il y a plus de 130 000 ans. Ainsi, pour mieux les protéger, Olivier Cabarello indique que "les positionnements des guides ont également changé, pour qu'ils puissent être encore plus attentifs."

Si l'incident est un cas rare et isolé, les responsables du site veulent prendre des mesures. Une plainte a été déposée et un panneau indiquant les sanctions encourues pour un tel comportement pourrait être mis en place à l'entrée de la grotte.