Venus de toute la France, 400 pompiers s'entraînent au sauvetage à Thiviers, en Dordogne

Les sapeurs-pompiers de Dordogne organisent une manœuvre nationale du 18 au 20 octobre. Objectif, s'entraîner à repérer les victimes et à les évacuer dans des zones endommagées par un séisme.

À l'intérieur du bâtiment abimé, les pompiers s'activent, à la recherche de victimes. Heureusement, il s'agit d'un exercice. Les sapeurs-pompiers de Dordogne organisent un exercice national du 18 au 20 octobre. Quatre cent pompiers sont venus de toute la France, pour se former et apprendre à réagir en cas de séisme. 

Cela comprend "toutes les zones écroulées, instables, le déblaiement, la mise en sécurité de lieux sensibles", détaille le directeur de cabinet du préfet de Dordogne, Yohan Blondel. Organisé à Thiviers, cet exercice simule une catastrophe après un événement sismique.

"En France, le risque sismique n'est pas nul.  Pour pouvoir maintenir la technicité des équipes, il faut qu'elles puissent s'entraîner."

Yohan Blondel, directeur de cabinet du prefet de Dordogne

à France 3 Périgords

Repérer les victimes 

Les pompiers doivent sécuriser la zone et évacuer les éventuelles victimes. Pour cela, ils inspectent tous les étages. Arrivés en haut, ils doivent maintenant vérifier les combles. "Attention, il faut bien marcher sur les poutres", prévient le pompier Aurélien Raymond. Entre celles-ci, le sol risque de s'effondrer. 

Le sapeur-pompier est venu tout droit du Puy-de-Dôme pour l'exercice. "On vient d'un autre département, donc c'est bien d'avoir d'autres lieux de manœuvre", estime-t-il. Et pour retrouver les victimes, il peut compter sur un fidèle allié, Oups, le chien. Avec lui, Aurélien Raymond sillonne les différentes pièces. 

"C'est aussi important pour les chiens d'avoir des odeurs différentes des victimes avec lesquelles on travaille d'habitude", ajoute-t-il. Il salue le rôle essentiel de ces compagnons du feu. 

"Les chiens permettent de battre du terrain rapidement, et de vite localiser les victimes, ça fait gagner du temps." 

Aurélien Raymond, pompier dans le Puy-de-Dôme

à France 3 Périgords

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Évacuation maîtrisée 

Justement, une victime a été localisée. L'objectif est maintenant de l'évacuer du bâtiment en sécurité. Pour cela, les pompiers la place sur une civière. Une échelle est appuyée à la fenêtre. Il s'agit du dispositif de la charnière avec une échelle et des cordages. "C'est bon, vous pouvez engager la victime", top départ donné, les pompiers avancent la victime vers la fenêtre. La descente peut commencer. Mais en douceur, évidemment chaque geste doit être maîtrisé. 

"Du mou s'il vous plait !", lance l'équipe d'en bas. Dans la manœuvre, la communication est primordiale. Les pompiers à l'étage doivent se coordonner avec l'équipe au pied du bâtiment. "Ce dispositif permet d'évacuer correctement les victimes, si possible en les gardant à l'horizontale et de manière assez rapide et sécurisée", nous explique l'un d'entre eux. Opération réussie : la victime est arrivée en bas. 

Muni de son carnet de notes, Richard Valsecchi observe attentivement. Car certains pompiers passent un diplôme aujourd'hui. "Nous évaluons des stagiaires qui sont en fin de formation de niveau 3 sur la compétence sauvetage et déblaiement.", explique le chef de groupement du département de l'Indre. Ils sont notés sur leur capacité à gérer différentes équipes sur le terrain. Les exercices doivent continuer jusqu'au 20 octobre, sur des terrains d'intervention différents.