Port du masque obligatoire : « une nouvelle étape » dans le protocole sanitaire en entreprise

Depuis le 1er septembre, le masque doit être systématiquement porté dans les espaces partagés et clos. Le télétravail reste recommandé. Situés en "zone orange", les salariés Périgourdins peuvent retirer leurs masques sous certaines conditions.
 

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« On s’y fait mais c’est pas très très confortable notamment dans un bureau face à un écran », confie un salarié, « c’est une situation qu’on aimerait voir évoluer autrement ». Une nouvelle habitude à prendre, parfois avec regret, en espérant que cela ne dure pas trop longtemps. Les gestes barrière ne suffisent plus en entreprise. Désormais, le port du masque devient la norme, l’enlever devient une exception. Financés par les employeurs, ces masques ont donc été distribués aux salariés de toute la France. En Dordogne, entreprises privées et publiques se sont mises au pas.

« On est dans un open-space avec les bureaux de cinq agents », nous montre Sandra Sourmay, adjointe à la direction des ressources humaines dans une société d'assurance. « Quand les bureaux sont rapprochés on a des parois en plexi pour bien partager les deux espaces, et du coup les agents ont l’obligation du port du masque toute la journée ». Même dispositif dans ce cabinet d’assurance. « Ca va nécessiter quelques aménagements au niveau de notre activité », avoue  Dorian Kenil dirigeant du cabinet, « de faire des pauses peut être plus régulières pour pouvoir s’aérer un peu et quitter le masque de temps en temps tout du moins dans ces premières semaines ».

8000 masques par semaine à la mairie de Périgueux

La mairie de Périgueux compte 120 agents. Jusque-là le masque était obligatoire dans les espaces d’accueil. Depuis aujourd’hui il l’est dans tous les bureaux partagés. Plus de 8000 masques par semaine seront distribués aux agents. « C’est compliqué pour tout le monde », concède Emeric Lavitola, premier adjoint. « D’ailleurs dès qu’on peut l’enlever on l’enlève. Mais la priorité c’est de protéger, de prévenir, et d’éviter d’avoir ce virus. La masque est le seul outil qu’on a pour l’instant pour se protéger donc on invite tout le monde à mettre le plus possible notamment dès qu’il y a de la proximité entre les agents et avec les usagers ».
Des masques qui ont un coût et sont entièrement financés par la collectivité. « On considère que ce n’est pas aux agents à se payer le matériel de protection », affirme Emeric Lavitola. « On est en pleine quête pour faire des commandes groupées et faire diminuer les coûts ».

« Une nouvelle étape » visiblement acceptée par les salariés

Visiblement la mesure passe plutôt bien. Les salariés ont adopté le reflexe. Même s’ils avouent que « ce n’est pas évident pour répondre au téléphone ». « On est sur un secteur d’activité de service donc c’est vrai que c’est une contrainte », dit Dorian Kenil. « Mais tout le monde est bien conscient de la nécessité de le mettre et personne ne se refuse à faire ce geste barrière ».
Du côté des ressources humaines on prend le temps d’écouter et d’adapter. « C’est le premier jour, on va voir avec l’usage comment les agents vivent avec ce masque », explique Sandra Sourmay. « Et peut-être qu’on a aura des possibilités d’adapter en fonction des zones dans le cadre d’un dialogue avec nos organisations syndicales et les représentants du personnel pour voir comment on peut améliorer les conditions de travail de nos agents. Mais tout ça il faut qu’on le pratique aussi ».

Spécificités de la zone orange

Les départements sont classés en trois catégories : vert, orange ou rouge. La Dordogne est en orange. Cela veut dire que le port du masque peut-être adapté en fonction de la situation. Plus précisément, on peut déroger au port du masque permanent si on travaille dans des locaux de grand volume et disposant d’une extraction d’air haute. « En zone orange il est possible d’enlever le masque sur des courtes durées quand les espaces sont suffisamment grands et avec une aération par extracteur donc par VMC », précise Sandra Sourmay. « Donc on découvre nous aussi ces possibilités-là. Il va falloir qu’on étudie au cas par cas selon la disposition et l’organisation de nos bureaux comment on peut adapter et alléger le protocole initial ».

Le nouveau protocole n’ayant été publié dans sa version définitive que la veille de son entrée en vigueur, « quelques jours de bienveillance » seront accordés.
 

 
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