"J'ai vendu un tiers de mon cheptel pour avoir de quoi nourrir le reste ". Rencontre avec des agriculteurs sinistrés par la grêle

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Jean-Claude Morillère est désabusé, il a perdu environ 100 000 euros suite à la grêle, et n'a eu que 11 000 euros d'indemnisation
Portrait de deux agriculteurs qui ont tout perdu suite à la grêle de juin dernier ©France 3 Périgords - Bertrand Lasseguette & Anne-Laure Meyrignac

Sept mois après la tempête de grêle qui a ravagé de nombreuses exploitations autour de Ribérac et Bergerac, en Dordogne, certains agriculteurs ne savent plus comment continuer leur activité, ni même s'ils le pourront.

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Clément Courteix et Jean-Claude Morillère ont trois points communs, ils sont agriculteurs, désabusés, et au RSA. Depuis sept mois, ces deux exploitants de Dordogne ne savent pas de quoi demain sera fait. Leurs fermes ont été ravagées par les grêlons du 20 juin dernier. Des noyers mitraillés, toitures de hangar détruites, stocks de foin perdus, nourriture gâchée, matériel endommagé.

Vendre ses vaches pour survivre

Jean-Claude, 54 ans, s'est retrouvé "à sec". Plus de quoi faire tourner l'exploitation, pas de trésorerie, petit à petit, il s'est résolu à vendre ses bovins pour subvenir aux besoins quotidiens, pour nourrir le reste de son troupeau."Je ne suis pas banquier, je ne fabrique pas l'argent. J'ai vendu au moins un tiers de mon cheptel pour avoir de quoi nourrir le reste", déplore-t-il. 
Les bâches de fortune, qu'il avait installées pour protéger ses hangars se sont envolées. Des milliers d'euros de pertes sèches supplémentaires. En dessous, ses toitures en amiante sont en plus très compliquées à changer. Les démarches administratives sont alambiquées, et en face, les aides sont d'un montant dérisoire par rapport à ses pertes. 11 000 euros d'aide pour une perte de 100 000 euros.

Factures impayées

Jean-Claude n'a pas de quoi préparer la nouvelle saison à venir, tout comme Clément. Dans son exploitation de Grand-Brassac, le jeune homme de 27 ans regarde son stock d'engrais. Il y en a pour 25 000 euros, mais ce n'est qu'un quart de ce qu'il lui faudrait pour l'ensemble de son exploitation. Et la facture n'est pas encore réglée. Clément ne sait pas comment il pourra le faire. Il s'était endetté pour sa récolte détruite en 2022, il doit s'endetter à nouveau pour celle de 2023, sans avoir rentré de recette entre les deux. Et ce n'est pas le RSA qu'il touche jusqu'au mois de mars à titre dérogatoire, comme Jean-Claude, qui lui permettra de régler sa dette.

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