Après la détection d'un cas de Covid-19 chez une cantinière de l'école de Sorges-et-Ligueux,en Dordogne. Des parents d'élèves sont contraints de garder leurs enfants à la maison. C'est le cas du jeune Paul, 9 ans.
Le feuilleton Covid-19 continue. A Sorges-et-Ligueux, en Dordogne, l'école primaire devait enfin accueillir une trentaine d'élèves ce lundi 18 Mai, dès 8 h 30. Que nenni ! Après la détection, mi-mai, d'un cas positif au Covid-19 chez une femme employée à la cantine scolaire, impossible d'effectuer cette rentrée.
Pour le maire, l'affaire remonte au 22 avril dernier. Jean-Jacques Ratier l'a confirmé : " En fait, cette cantinière a travaillé ici quand l'école servait d'accueil pour les enfants des personnels soignants. Elle a alors ressenti les signes du virus. Placée à l'isolement, en quatorzaine, elle a été testée le 5 mai."
Confinée chez elle, cette personne ne sera plus en contact avec les enfants. A nouveau testée le jeudi 14 mai, l'examen s'est révélé positif vendredi dernier. A trois jours de la reprise!
Impossible pour moi d'ouvrir l'école le 18 mai. J'ai donc prévenu toutes les familles qui avaient inscrits leur enfant.
Parents dans la panade et peur de décrochage scolaire
Cédric Lagrange est le papa de Paul, 9 ans. Après une période de garde à domicile autorisée par la loi en plein confinement, ce garagiste en milieu agricole espérait voir l'école accueillir son fils. Son épouse, employée du centre hospitalier de Périgueux, a toujours travaillé pendant cette période. Cédric, lui aussi, comptait en faire autant, grâce à la scolarisation de son fils.
" Pour moi, ça se complique. Je peux encore poser quelques jours de congés, mais pour deux semaines. Et puis Paul a très envie d'aller en classe, retrouver ses copains. Il est demandeur", explique ce père de trois enfants. "Nous redoutons le décrochage scolaire. Les cours à la maison ne remplacent pas l'école!" Cédric l'annonce : il fera appel à la grande soeur et au grand frère pour garder Paul si besoin.
Imbroglio administratif
Pour le maire, l'affaire ne s'arrête pas là. Empêché d'ouvrir son école le 18 mai, pourra-t-il l'ouvrir le lundi suivant ? " Depuis ce cas unique, qui n'est pas un cluster (foyer épidémique), une dizaine de personnes, des agents de l'école, ont été testées samedi 16 mai. Toutes négatives. Elles le seront à nouveau cette semaine."
Que faire ? "J'ai appelé l'ARS (Agence Régionale de Santé) qui me renvoie vers la Caisse d'assurance maladie et la médecine du travail", ajoute Jean-Jacques Ratier.
Une soixantaine d'enfants, sur les 122 inscrits cette année, comptaient faire leur retour à l'école. Raté ! Il faudra encore attendre.Il me faut un avis officiel autorisant la réouverture. Mais pour quand ?
Jean-Jacques Ratier - maire de la commune -