Élections sénatoriales : quels sont les principaux enjeux et les candidats en Poitou-Charentes ?

Les élections sénatoriales auront le dimanche 27 septembre 2020. Les quatre départements de Poitou-Charentes sont concernés par ce vote, seuls les grands électeurs sont appelés à participer au scrutin. Voici les principaux enjeux et la liste des candidats, département par département.

Vienne : la gauche pourra-t-elle déjouer les pronostics ?

Dans la Vienne, on compte cinq candidats pour deux postes à pourvoir lors d'un vote qui ne devrait pas réserver de grandes surprises. Alain Fouché, élu depuis 2002, ne se représente pas. Bruno Belin, l'actuel président LR du conseil départemental se lance pour la première fois dans la bataille en multipliant les visites sur le terrain. En misant sur un ticket avec Yves Bouloux, sénateur sortant du Montmorillonais, les deux candidats de la droite et du centre, sont les favoris de ce scrutin. LREM ne présente pas de candidat et certains des élus du parti présidentiel soutiennent Bruno Belin.
Gisèle Jean sera la seule représentante de la gauche pour cette élection, le PS ne présentant pas de candidat, c'est une première dans la Vienne pour le Parti Socialiste depuis très longtemps. Gisèle Jean, qui part avec l'étiquette Divers Gauche et soutenue par le PCF, est candidate pour la troisième fois pour un poste de sénatrice. Elle pense aujourd'hui que tout est réuni pour qu'elle parvienne à créer la surprise face à la droite. Chez les écologistes, l'ancienne députée, Véronique Massonneau, est la suppléante du candidat EELV Thierry Perreau. De son côté, le Rassemblement National présente son délégué départemental Arnaud Fage.
 
Voici la liste des candidats : 
  • Yves Bouloux (investi par LR) - Sénateur sortant
  • Bruno Belin (DVD) - actuel président du Conseil départemental 86
  • Thierry Perreau (EELV) - conseiller régional Nouvelle-Aquitaine
  • Gisèle Jean (Apparentée PCF) - maire de Queaux 
  • Arnaud Fage (RN) - actuel secrétaire départemental du Rassemblement National 86


Deux-Sèvres : neuf candidats pour deux sièges

Dans les Deux-Sèvres, neuf candidats se présentent pour deux postes à pourvoir. Jean-Marie Morisset, (LR), élu sénateur en 2014 après avoir été député de 1993 à 2012, a décidé de ne pas se représenter. Cette année, le vote s'annonce disputé dans un département plutôt habitué à des sénatoriales sans grand suspens. Neuf candidats pour deux postes, le nombre de postulants est inédit. La possibilité d'un ticket entre le sénateur sortant Philippe Mouiller, plutôt confiant sur sa réélection, et l'actuel président, lui aussi LR, du conseil général, Gilbert Favreau, a provoqué des réactions, notamment à gauche.
Un autre candidats de poids se présente sous les couleurs de la droite et du centre, il s'agit de l'ancien maire de Parthenay, Xavier Argenton. Rodolphe Challet, exclu du PS après son soutien au maire de Niort Jérôme Baloge, tente lui aussi sa chance. LREM présente une candidate, il s'agit de l'ancienne candidate aux législatives de 2017, Christine Heintz. A gauche, c'est Nathalie Lanzi, vice-présidente du Conseil Régional, qui portera les couleurs du PS et Nicolas Gamache, conseiller régional délégué au patrimoine naturel, celles d'EELV. 

Voici la liste des candidats
  • Philippe Mouiller (LR) - Sénateur sortant
  • Gilbert Favreau (LR) - actuel président du Conseil Général des Deux-Sèvres
  • Xavier Argenton (UDI) - ancien maire de Parthenay
  • Rodolphe Challet (Sans Etiquette) - conseiller départemental et ancien chef de file du PS dans les Deux-Sèvres
  • Nathalie Lanzi (PS) - secrétaire de la Fédération PS 79 et actuelle vice-présidente du Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine
  • Nicolas Gamache (EELV) - conseiller régional Nouvelle-Aquitaine et maire de Coutières)
  • Cécilia Rochefort (Sans Etiquette) - journaliste
  • Christine Heintz (LREM) - ancienne candidate LREM aux législatives de 2017)
  • Cyril Giraud (extrême gauche) 


Charente : la gauche va-t-elle conserver ses deux sièges ?

En Charente, quatre candidats se présentent pour deux postes à pourvoir. La Charente est le seul département de Poitou-Charentes à avoir élu deux sénateurs de gauche (PS) en 2014. Michel Boutant qui était en poste depuis 2008, a décidé de ne pas se représenter. Pour le scrutin 2020, deux candidats socialistes et deux candidats divers droite dont l'actuel président du Conseil départemental, François Bonneau, partent au combat. A gauche, la sénatrice sortante, Nicole Bonnefoy (PS), élue dès le premier tour en 2014, est confrontée à Jérôme Royer, ancien maire de Jarnac et aujourd’hui vice-président de l’Agglomération de Grand-Cognac.

Voici la liste des candidats : 
  • Nicole Bonnefoy (PS) - sénatrice sortante
  • Jérôme Royer (PS) - ancien maire de Jarnac
  • François Bonneau (DVD) - président du Conseil départemental de Charente
  • Jacques Chabot (DVD et soutenu par LREM) - président de la Communauté de Communes des 4B (Barbezieux)

Charente-Maritime : deux nouveaux venus de poids face aux sortants

En Charente-Maritime, quatre listes se disputent les trois sièges à pourvoir et la lutte s'annonce serrée. La Charente-Maritime est l'un des départements où les jeux sont loin d'être faits. Les trois députés sortants vont essayer de conserver leur siège mais à droite comme à gauche ils vont être confrontés à deux nouveaux venus de poids. A droite, Daniel Laurent, ancien maire de Pons, et Corinne Imbert, qui est également conseillère départementale jouent leur réélection. A la troisième place de la liste, on trouve un nouveau venu, il s'agit de Stéphane Villain, .
le maire de Châtelaillon-Plage.
A gauche, Bernard Lalande espère, lui aussi, conserver son poste et compte sur sa liste Françoise Mesnard, la maire de St-Jean-d'Angély mais cette fois il part sans le soutien du Parti Socialiste qui présente sa propre liste avec à sa tête, Mickaël Vallet, l'actuel maire de Marennes. Le Rassemblement National présente également une liste menée par la conseillère régionale Séverine Werbrouck et surlaquelle figure le conseiller départemental du RN, Jean-Marc De Lacoste Lareymondie. 

Les candidats en Charente-Maritime:

  • Mickaël Vallet (PS) - actuel maire de Marennes 
  • Bernard Lalande (DVG) - sénateur sortant
  • Daniel Laurent (LR) - sénateur sortant
  • Corinne Imbert (LR) - sénatrice sortante
  • Stéphane Villain (LR) - maire de Châtelaillon-plage
  • Séverine Werbrouck (RN) - conseillère régional


Les sénatoriales : mode d'emploi

Le Sénat est renouvelé par moitié tous les trois ans. Les sénateurs sont élus, pour six ans, au suffrage universel indirect par un collège de grands électeurs. Celui-ci est constitué de l'ensemble des conseillers départementaux, des conseillers régionaux du département, des députés, des sénateurs et des délégués des conseils municipaux.
Le mode de scrutin est différent selon le nombre de sénateurs à élire. Celui-ci varie en fonction de la population du département. La Vienne, les Deux-Sèvres et la Charente envoient deux élus au Sénat, la Charente-Maritime, le département le plus peuplé, en élit trois.

Deux modes de scrutin différents

Pour les départements élisant un ou deux sénateurs, c'est le scrutin uninominal majoritaire à deux tours qui est utilisé. Au premier tour, le candidat ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés et représentant au moins 25% des inscrits est élu. En cas de ballottage, au second tour, celui qui emporte le plus de voix gagne l’élection. Le candidat et son remplaçant doivent être de sexe différent.
Dans les départements où sont élus trois sénateurs et plus, comme c'est le cas en Charente-Maritime, c’est le scrutin proportionnel qui s’applique. Les candidats se regroupent sur des listes comportant autant de noms que de sièges à pourvoir, plus deux, avec une alternance homme / femme. Les sièges sont répartis entre les listes suivant les règles de la plus forte moyenne.

En tant que chambre du Parlement, le Sénat contrôle la politique et l'action du gouvernement. Il discute et vote les lois selon le principe de la fameuse navette entre les deux assemblées et est le représentant des collectvités territoriales.
A noter que contrairement à l'Assemblée Nationale, le Sénat, aussi appelé Chambre Haute, ne peut pas être dissous par le président de la République.


 

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