En 2015, sécheresse et fin d'année exceptionnellement chaude

2015, 3e année la plus chaude en France depuis le début des mesures, aura notamment été marquée par un manque de pluies et deux derniers mois exceptionnellement chauds. Les précipitations auront surtout manqué, chez nous, dans le nord de l'Aquitaine. 

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C'est ce que relève Météo-France dans son bilan annuel publié jeudi.
Comme pour parachever ce tableau, l'année s'est terminée sur le mois de décembre le plus chaud depuis 1900 et le plus sec depuis 1959 (début des relevés).

Sur la quasi-totalité du pays, les précipitations auront manqué cette année, notamment du nord de l'Aquitaine au Nord-Est. Seul août a été bien arrosé, souligne l'organisme de la prévision.

En moyenne, la pluviométrie a été inférieure de plus de 15% par rapport à la normale (période de référence 1981-2010), plaçant 2015 parmi les 10 années les plus sèches enregistrées.

Les sols auront été particulièrement secs de mai à juillet du Limousin au Nord-Est.

"Les sols devraient se recharger d'ici mars..."

En décembre même, les cumuls ont été faibles pour cette période: en moyenne, la pluviométrie a été déficitaire de plus de 70%, sous l'influence d'un anticyclone et d'un flux de sud-ouest, indique Météo-France.

Pour autant, "les sols devraient en principe se recharger d'ici mars", souligne Christine Berne, climatologue à Météo-France, relevant que "c'est à l'issue de l'hiver qu'on pourra tirer un bilan" de la situation pluviométrique actuelle.

En moyenne annuelle, l'ensoleillement a été supérieur à la normale, avec un excédent dépassant 10% sur le nord-est et le Massif central.

Des températures à la hausse

Sur l'année, la température a dépassé de 1°C la normale, plaçant 2015 au troisième rang des années les plus chaudes depuis 1900, derrière 2014 (+1,2°C) et 2011 (+1,1°C).
2015 aura notamment connu deux vagues de chaleur en juillet, et le plus chaud mois de décembre enregistré (+3,9° par rapport aux valeurs de saison) loin devant 1934 et 2000 (anomalies de +2.8 °C), après un mois de novembre lui aussi exceptionnel.
Signe d'une tendance lourde au réchauffement, les dix années les plus chaudes enregistrées en France depuis 1900 sont toutes comprises entre 1990 et 2015.

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