ETA : Frédéric "Xistor" Haramburu obtient une détention à domicile après 30 ans derrière les barreaux

Frédéric "Xistor" Haramburu, séparatiste basque incarcéré depuis près de trente ans et condamné à la perpétuité pour avoir appartenu au commando français de l'ETA, a obtenu mardi une mesure de détention à domicile. 

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La chambre de l'application des peines de la cour d'appel de Paris lui "a accordé une détention à domicile sous surveillance électronique à compter du 24 novembre 2020", a précisé cette source.
Cette décision vient confirmer celle rendue en juillet par le tribunal de l'application des peines de Paris, à laquelle s'opposait le parquet national antiterroriste (Pnat) qui avait interjeté appel.
    Ce séparatiste basque, aujourd'hui sexagénaire, pourra donc bénéficier de cette mesure prévue pour durer six mois avant une éventuelle
libération conditionnelle en 2021.
    En 2019, la chambre d'application des peines avait refusé une demande similaire de cet homme, également appelé Haramboure, préalablement acceptée par le TAP.
L'ex-etarra avait été condamné en 1997 par la cour d'assises spéciale de Paris, aux côtés d'autres membres du "commando itinérant d'ETA",
à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 18 ans.

"Une page se tourne"

Une libération qui réjouit les "Artisans de la paix" qui s'étaient encore dernièrement mobilisés à Bayonne pour réclamer cette libération comme celle de Ion Parot et de Jakes Esnal.

 
Pour son avocate, Maritxu Paulus-Basurco, "c'est une nouvelle page qui se tourne". Il sera au pays basque dans un délai d'un mois mais elle veut rester discrète à ce sujet : "il a besoin de pouvoir faire ce parcours là dans l'intimité de sa famille  et dans le respect de sa vie privée".

C'est une liberté conditionnelle pas une libération mais la cour d'appel de Paris a entendus "tous les arguments" dont celui selon lequel s'il avait été condamné en Espagne, il aurait été enfermé 30 ans et serait libre aujourd'hui.
 

Ecoutez les explications d'Andde Irosbehere.
 


Une vingtaine d'attentats commis en Espagne dans les années 80 ont été attribués à cette ramification en France de l'organisation séparatiste basque.
Ses membres, tous Français, ont été arrêtés en 1990.
Depuis, l'ETA a tourné la page de ces décennies sanglantes en renonçant en 2011 à la lutte armée.
L'organisation a annoncé sa dissolution en 2018 après plus de quarante ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays basque. Au total,
853 morts sont imputées à l'organisation.
   
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