Dans un communiqué publié ce vendredi, le préfet de Nouvelle-Aquitaine estime que "le mouvement de protestation des « gilets jaunes » pénalise l’activité économique en Nouvelle-Aquitaine". L’État "se met donc à l’écoute des entreprises" néo-aquitaines.
A la veille d'un nouveau samedi de mobilisation, Le préfet de région, Didier Lallemend, a mis en place une boîte mail, afin de recueillir les témoignages d'entreprises qui rencontreraient des "difficultés potentielles de circulation" dans la Région. C'est la DIRECCTE (direction régionale des entreprises de la concurrence de la consommation du travail et de l’emploi) qui a été désignée pour recueillir "les besoins et les difficultés des entreprises et de leurs représentants" précise le communiqué.
Sur le site de la Direccte Nouvelle-Aquitaine, il est, par ailleurs, rappelé que le mouvement dit « des gilets jaunes », dans la mesure où il "est susceptible de perturber l’activité économique locale, notamment en raison de manifestations et/ou de blocages routiers (ruptures d’approvisionnement, impossibilité d’accéder à un chantier…), le dispositif d'"activité partielle" pourra être mobilisé. Les "entreprises qui seront en mesure de justifier qu’elles ont été contraintes de fermer ou de réduire leur activité en raison de ces événements" pourront être "accompagnées" par l'Etat .
l’État veut ainsi s'adresser aux" fédérations professionnelles et des représentants des entreprises pour mieux appréhender les difficultés potentielles de circulation en Nouvelle-Aquitaine".
L'impact économique du mouvement est avéré. Lundi dernier, le 26 décembre, au lendemain de l'Acte II des gilets jaunes, une quinzaine de fédérations professionnelles avaient été reçues par Bercy. Elles avaient alors procédé à une première évaluation des conséquences économiques.
Une étude de l'Institut Nielsen a également chiffré à 35% la perte de la grande distribution pour le samedi 24 novembre.
Les PME sont, elles-aussi, touchées. François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises a déclaré ce vendredi sur Franceinfo que les "entreprises sont durement impactées" par le mouvement des "gilets jaunes" qui ne doit pas "se tromper de cible".