Elles veulent rendre visible les violences sexuelles sur les lieux de travail. C'est l'objectif de militantes féministes regroupées autour de Caroline de Haas. A l'occasion de la journée mondiale contre les violences faites aux femmes, une campagne intitulée "Stop HS" envahit les réseaux sociaux.
Une femme sur cinq a déjà été victime de violences sur son lieu de travail et quelques-unes ignorent encore que ce comportement est un délit. Il consiste à imposer de manière répétée à une personne des gestes ou des propos à connotation sexuelle, ou à exercer une pression (même non répétée) visant à obtenir un acte sexuel. Les auteurs encourent deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.Les militantes d'"Osez le féminisme !" citent encore des chiffres qui font froid dans le dos. "En France, expliquent-elles, en 2016, une femme sur 10 est violentée par son conjoint au cours de sa vie." Une femme est violée par un homme toutes les 7 minutes. 100% des franciliennes sont harcelées par des hommes dans les transports en commun. Ajoutons qu'une collégienne sur cinq est confrontée à des cyberviolences sexistes, qu'une femme est tuée tous les 2,7 jours par son conjoint ou ex-conjoint et le tableau se noircit encore un peu plus.
L'application mise en place par Caroline de Haas avec le web-activiste Elliot Lepers propose donc aux internautes de renseigner sur le site de la campagne le nombre de salariés de leur entreprise et le pourcentage de femmes qui y travaillent. Par la suite, le site fera une estimation du nombre de leurs collègues ayant probablement subi du harcèlement sexuel au travail. Tous les résultats seront diffusés sur les réseaux sociaux accompagné du haschtag #StopHS. Voic le teaser de cette campagne.