La guerre 14/18 a changé la vie des femmes. En Limousin comme partout ailleurs, elles ont dû pallier l’absence de leurs époux partis à la guerre en allant travailler dans des usines et participer ainsi à l’effort national qui a permis de repousser les allemands .
En 2017, le réalisateur Xavier Beauvois a rendu hommage aux souffrances que les femmes ont enduré pendant la 1ère guerre mondiale à travers son film « Les Gardiennes », tourné en Creuse et Haute-Vienne.
Le 1er Août 1914, les hommes âgés de 20 à 40 ans sont partis au front, laissant derrière eux leurs mères, leurs épouses et leurs enfants.
Le président du conseil, René Viviani, a alors enjoint les femmes à nourrir le pays. En Limousin, elles étaient déjà habituées à travailler seules quand leurs maris partaient travailler comme maçons ou ébénistes. Mais ces cultivatrices privées d’un salaire ont souvent dû aller en ville pour trouver un emploi.
Certaines se sont retrouvées à Limoges dans des usines fabriquant des isolateurs en porcelaine. D’autres ont travaillé dans des fabriques d’obus ou d’uniformes pour soldats. Les patrons d’usines en ont bien profité en les payant souvent 30 à 50% de moins que les hommes.
Ces femmes vivaient toutes dans l’angoisse de devenir veuves. Après la guerre, leur situation a perduré car les poilus survivants de 14/18 sont partis dans le nord de la France pour participer à la reconstruction.
Certains historiens affirment que la 1ère guerre mondiale signe la fin de la paysannerie en France.