Le conseiller régional du Lot-et-Garonne s'insurge contre l'attitude de Ford "qui prend ce type de décision du jour au lendemain". Un coup de massue pour les collectivités qui ont aidé le groupe américain. Et maintenant ? Matthias Fekl s'est exprimé lors de notre rendez-vous politique.
Un coup dur pour la région. Un gros dossier qui arrive sur le bureau des élus dont Matthias Fekl qui vient de prendre la tête du groupe PS au conseil régional. A propos du désengagement de Ford de son site de Blanquefort ( Gironde ), l'ancien ministre du gouvernement Hollande ne mâche pas ses mots.
C'est la violence financière du capitalisme financiarisé où les décisions se prennent loin et impactent les territoires. Et où quasiment du jour au lendemain vous pouvez annoncer ce type de décisions sans autre forme de procès.
Les collectivités locales ont largement aidé le constructeur américain ces dernières années. Matthias Fekl était à l'époque en charge du développement économique. En 2013, le département de la Gironde s’est mobilisé pour le sauvetage de l’usine, aux côtés de l’Etat et des autres collectivités territoriales, pour une subvention totale d’un montant de 25 millions d’euros. Cet investissement public prévoyait en retour un engagement du constructeur à maintenir un niveau de 1 000 emplois sur le site pendant au moins 5 ans, mais cet accord s’achève à la fin de mai
Il ne baisse pas les bras :" On espère encore que les choses puissent bouger même si les décisions semblent extrêmement engagées chez Ford. On ne peut accepter qu'une décision se fasse et ensuite qu'on n'assure pas l'avenir industriel de ce site qui est remarquable."
De quel levier disposent les collectivités ?
Les collectivités vont maintenant se retrousser les manches pour créer un environnement économique qui puisse intéresser des repreneurs.Quand vous êtes dans une entreprise de entreprise taille mondiale, les décisions se prennent au conseil d'administration. Ensuite les collectivités sont plus à gérer les conséquences.
Il faut qu'on se batte ensemble avec les salariés avec l'ensemble des collectivité pour y maintenir de l'emploi et de l'industrie.
L'industrie automobile est plutôt en bonne santé. Le développement des nouvelles motorisations électriques et hybrides pourrait permettre de lancer un nouveau départ pour tout ou partie du site.
Désengagement de Ford : voyez ici l'intégralité de l'interview de Matthias Fekl lors de notre rendez-vous politique :