Ford Blanquefort : les syndicats ressortent "assez pessimistes" d'une rencontre avec le repreneur potentiel Punch

Les syndicats se sont dits "assez pessimistes" à l'issue d'une rencontre avec la direction de Punch-Powerglide à Strasbourg. En cause : la frilosité des clients potentiels face à la mauvaise santé du marché de l'automobile.
 


"Malheureusement, on est assez pessimiste", a reconnu Gilles Lambersend, secrétaire CGT du CE de Ford Blanquefort.

L'intersyndicale CGT-FO-CGC rencontraient ce vendredi à Strasbourg la direction de Punch Powerglide, repreneur potentiel de l'usine girondine.
 

 Ils nous ont expliqué qu'ils travaillaient sur les lettres d'intention, mais malheureusement les clients potentiels sont frileux, ils ont peur d'un début de crise de l'automobile.

 

Quinze jours pour tout changer

Le constructeur américain Ford a annoncé début 2018 son intention de se désengager de l'usine de boîtes de vitesse, implantée en 1972 et qui emploie quelque 850 personnes près de Bordeaux. Son plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) a été rejeté lundi par la Direction régionale des entreprises de la concurrence de la consommation du travail et de l'emploi.

Une décision qui offre à Punch une quinzaine de jours pour renforcer son offre de reprise, appuyée par l'Etat et les syndicats, qui ont accepté des conditions de travail moins favorables. Le plan de Punch prévoit de conserver environ 400 emplois.
 

Une offre trop tardive ?

L'intersyndicale craint néanmoins que les lettres d'intention que Punch veut présenter n'arrivent trop tard. Et que l'offre de reprise intervienne dans une usine sans salariés, ou presque.


"Quand Ford va représenter son PSE et qu'il sera accepté, on peut supposer que les salariés de Blanquefort vont prendre la proposition", poursuit Gilles Lambersend.
 

Ca sera premier arrivé, premier servi. On sait bien que les emplois ne courent pas les rues.

Réunion au sommet


" Si (cette reprise) tombe à l'eau, on va demander très rapidement, une entrevue au plus haut niveau de l'Etat", a expliqué Gilles Lambersend. "Il nous faudra réunir les représentants de l'Etat, de la région, de Bordeaux métropole, et trouver une alternative. Bruno Le Maire s'est dit prêt à étudier toutes les propositions, même les plus originales, alors on verra bien !

Jeudi 7 février, Ford organisera un CE extraordinaire avec les salariés et les élus pour proposer un nouveau Plan de Sauvegarde de l'Emploi. L'avenir reste plus qu'incertain pour le personnel de l'usine :
 
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