De plus en plus de personnes choisissent la crémation pour leurs funérailles. Longtemps perturbante pour les familles, la technique a évolué, les établissements aussi.
Autorisée depuis 1887, la crémation fait partie des deux techniques funéraires utilisées en France, avec l’inhumation. Après l’incinération du corps à plus de 800°C, les restes d’ossements du défunt sont récupérés. Prothèses et vis du cercueil sont retirées, puis les restes sont réduits en poudre à l’aide d’un pulvérisateur.
Si l’incinération est considérée moins polluante que l’inhumation, la combustion du corps et du cercueil génère un certain nombre de poussières et émanations toxiques. Les crématoriums doivent donc s’équiper de filtres à particules de plus en plus sophistiqués. « Le plus polluant, c’est le mercure contenu dans les dents du défunt, précise Pascale Joguet, directrice accueil et citoyenneté à la ville de Niort. De nouveaux systèmes de filtration permettent de ne pas rejeter ce mercure dans l’atmosphère. Il n’y a d’ailleurs aucune fumée. C’est non seulement écologique, mais aussi moins traumatisant pour les familles. »Légalement, on est obligé de rendre à la famille des cendres et non un squelette
- Elisa Aimé-Benot, agent du crématorium de Niort
Une demande en hausse et des délais plus longs
A Niort, le recours à la crémation représente 40% des funérailles, un des chiffres les plus élevés de France. Le crématorium de Niort a d’ailleurs entrepris des travaux d’agrandissement pour répondre à une demande toujours plus forte. C’est aussi le choix du crématorium d’Angoulême, qui va s’équiper d’un deuxième outil d’incinération dans les mois qui viennent. L’année de sa création en 1989, l’établissement a incinéré 125 défunts.En 2018, 1.176 crémations ont été réalisées. Soit presque dix fois plus en trente ans. « Ces travaux vont permettre de raccourcir diminuer les délais, espère Laurent Lalu, responsable du crématorium d’Angoulême. Parfois, le temps d’attente peut aller jusqu’à une semaine. »