L'artisanat a la cote chez les adeptes des réseaux sociaux, à en croire l'histoire de ce boucher d'Arcachon. C'est son fils qui a eu l'idée de montrer sur internet le quotidien de l'artisan qui se prête au jeu. De quoi relancer également l'intérêt pour le métier.
Des steaks et des sketchs, ce pourrait être le titre d'un nouveau concept. Il faut croire que chez les Castaing, les générations se suivent et ne se ressemblent pas. Cédric est aujourd'hui la 3ᵉ génération de bouchers à Arcachon. La passion du métier, son savoir-faire, il pensait les transmettre, à son tour, à son fils Benjamin qui, lui, ne sera pourtant pas boucher, mais dans la communication.
C'est pourquoi, depuis un an, la gouaille, le tempérament du boucher comme son amour pour les côtelettes ont la cote chez les internautes. Parce que son fils, justement, a commencé par un, deux, puis plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.
C'est lui est venu me voir un jour et m'a dit je vais te filmer en train de faire deux steaks hachés et je vais te mettre sur TiKTok. Je lui ai dit qu'est-ce que je vais faire sur TikTok ?...
Cédric CastaingArtisan boucher à Arcachon
Simplement, il raconte l'emballement qui lui semble saugrenu au départ, lui qui "à 50 ans, n'a pas de réseau" et seulement "200 amis Facebook...". Aujourd'hui, ce sont plus 650 000 personnes qui suivent de près ou de loin les aventures charcutières de la famille Castaing.
L'artisan s'est habitué à la caméra du smartphone. À tel point qu'il se prête au jeu de jouer de petites saynètes humoristiques. "Je commence à y prendre goût", plaisante-t-il. "C'est génial, on passe des moments exceptionnels tous les deux, de complicité. Il amène son savoir-faire au service du mien".
REPORTAGE VIDÉO ⇒ Nathalie Pinard de Puyjoulon et Nicolas Pressigout sont allés voir les coulisses de la Boucherie familiale.
Coup de projecteur sur le métier
C'est peu dire que ce nouveau moyen de communiquer a profité à son commerce puisqu'il vend sa viande dans toute la France. Entre deux achats de bavette ou de veau Orloff, certains touristes viennent même se faire photographier à ses côtés.
Et au-delà. Ces petits posts de moins d'une minute montrant Cédric souriant à son travail contribuent sans doute aussi à faire connaître un savoir-faire et des traditions auprès des plus jeunes à travers un réseau social très fréquenté des adolescents. L'occasion, aussi, de donner une belle image du métier d'artisan boucher-charcutier et, qui sait, créer des vocations.