Les ostréiculteurs étaient reçus ce matin par le préfet de la Gironde. Ils demandent des aides financières pour les entreprises en difficulté, après l'interdiction de la commercialisation des huîtres, contaminées par un norovirus. Une réouverture à la vente est envisagée le 19 janvier, dans la mesure où les nouvelles analyses seront bonnes.
"Nous n'avons pas fait les fêtes de fin d'année. Donc il faut qu'à très court terme, ces pertes soient compensées avant la fin janvier". Olivier Laban, le patron des ostréiculteurs du bassin d'Arcachon, est venu chercher des aides financières et une date de réouverture de la commercialisation des huîtres auprès des pouvoirs publics. Il était, avec l'ensemble de la profession du bassin d'Arcachon, reçu à la préfecture de la Gironde ce 5 janvier.
Sept millions d'euros de pertes
Depuis le 27 décembre les ostréiculteurs du bassin d'Arcachon ont interdiction de vendre leurs huîtres. En cause : une contamination à un norovirus qui a provoqué de nombreux cas de gastro-entérite parmi les consommateurs au lendemain réveillon et du déjeuner de noël le 25 décembre. Les pertes sont énormes : 800 tonnes d'huîtres invendues, ce qui représente plus de cinq millions d'euros en marge brute en moins et sept millions d'euros de chiffre d’affaires en moins, selon Olivier Laban.
Cela fait deux ans que la profession est touchée par ce même norovirus. Ces dernières années, les ostréiculteurs du bassin enchaînent les difficultés, alternant interdiction des ventes de leur production et aléas climatiques. Cet automne, ils ont essuyé des pertes et des dégâts lors des tempêtes. Le moral est en berne.
Une lueur d'espoir
Le bout du tunnel n'est peut-être pas loin. Si les prochaines analyses sont bonnes, l'interdiction de vendre sera levée le 19 janvier. Les cas de gastro-entérite liée à la consommation des huîtres étant à la baisse.
Et puis les services de l'État vont étudier, au cas par cas, la situation financière des entreprises touchées. Pour celles qui seraient particulièrement et durablement affectées, le point de contact préconisé est le conseiller départemental auprès des entreprises en difficultés, avec une saisine à la même adresse mail ou par téléphone 06 17 22 70 81.
En complément, les employeurs concernés par l’arrêté préfectoral du 27 décembre 2023 peuvent bénéficier pour leurs salariés de l’activité partielle. Cette demande est faite exclusivement en ligne :
https://activitepartielle.emploi.gouv.fr. Aucune demande n’a été formulée à ce jour selon la préfecture.
De son côté, la Région Nouvelle-Aquitaine travaille sur la mise en place d'un fonds d'aides à l'ostréiculture.