Militaire à la ville, Eve Sittarame fait partie des bénévoles de la SNSM d’Arcachon. Elle participe aux opérations et à la coordination des interventions. A 45 ans, elle a gravi les échelons un à un.
« Il y a l’adrénaline », dit-elle. « Quand on part, on est à fond. On se dépêche. On veut vraiment arriver vite auprès des victimes. Et pour ce qui est de la notion de danger, oui il faut être vigilant".
Il faut aller vite, mais il ne faut pas faire n’importe quoi
Eve SitttarameFrance 3 Aquitaine
Après un an de formation, Eve joue un rôle stratégique au sein des troupes de sauvetage à Arcachon. Eve Sitttarame assiste le patron de la SNSM locale. C’est-à-dire que lorsqu’Eve est de garde, elle supervise une embarcation et les missions qui lui sont confiées. Comme elle, ils sont dix suppléants.
?? A 45 ans, Eve Sittarame, sauveteur en mer bénévole a gravi tous les échelons pour arriver au sommet. Elle est patron suppléante, la première femme à atteindre ce niveau à la #SNSM d'Arcachon. #Femmes #Féminisation @SauveteursenMer @F3Aquitaine pic.twitter.com/SthjuO7uF5
— France 3 Régions (@F3Regions) February 11, 2022
Les fonctions des patrons suppléants sont assez variées. « On peut faire des traits de côte l’été pour surveiller », détaille-t-elle à la barre du semi-rigide.
On peut faite du médical. On peut également faire du remorquage sur des petites embarcations et aussi aller dans des endroits où la vedette ne peut pas aller.
Eve SittarameFrance 3 Aquitaine
Et lorsque son embarcation ne peut accéder à une zone, elle se met à l’eau pour porter assistance. Car Eve est aussi nageuse de bord. La maman de deux enfants, a donc plusieurs cordes à son arc. « Il faut avoir quelques notions de secourisme évidemment », dit-elle.
« Et aussi être en bonne condition pour pouvoir nager, pour pouvoir ramener une personne. Il faut s’entraîner en fait ».
A 45 ans Eve est donc en parfaite condition physique. « Comme nous sommes bénévoles, ce n’est pas notre métier, on se doit de s’entraîner régulièrement pour être opérationnel ». Car Eve est militaire dans l’escadron d’hélicoptères de Cazaux, à proximité d'Aracachon
« On peut être frêle, sportive », conclut Yann Deban, le patron de la station d’Arcachon au sujet de sa subalterne.
C’est avant tout l’analyse d’une situation. On ne cherche pas à avoir des gros muscles.
Yann Deban - patron de la station SNSM d’ArcachonFrance 3 Aquitaine
La SNSM d’Arcachon compte six femmes sur ses 35 membres opérationnels. Eve a passé tous les échelons avant de devenir patron suppléante. Il y a sept ans, elle avait commencé comme simple canotier.