Ce dimanche, une cinquantaine de militants du collectif Stop Pétrole bassin d’Arcachon se sont réunis pour dénoncer la création potentielle de huit nouveaux forages, au cœur de la forêt de La Teste.
Ils disent “Stop !” au pétrole. Malgré la température négative et un vent glacial, une cinquantaine de manifestants se sont donnés rendez-vous ce samedi 13 janvier sur la dune du Pilat pour alerter sur la possible exploitation de huit puits de pétrole dans la forêt de La Teste-de-Buch, par l’entreprise Vermilion.
Deuxième mobilisation
Allongés sur le sable, ils espèrent faire attirer l’attention des pouvoirs publics. “De manière générale, ça n’arrange pas la nature qui a déjà beaucoup souffert. Pour les habitants de Cazaux, ça va aussi signifier plus de camions, de stockage de pétrole et donc de risques, alors qu’on pense encore aux incendies”, indique Isabelle Bertrand, membre du collectif ensemble pour la forêt.
Dès la première mobilisation en décembre, l’entreprise canadienne s’était défendue de construire de nouveaux puits : leur projet consiste plutôt à forer plus profondément ceux existants. “J’ai l’impression qu’on n'a pas compris notre position dans cette crise climatique. Il faut zéro nouvelle production d’énergie fossile. On se fout un peu de nous”, glisse Théo Breidenstein, du collectif Stop Total Bordeaux.
Dizaines de millions de bénéfices
Tous rappellent ici l’échéance de 2040 et son interdiction définitive de projets d’exploitation d’énergies fossiles. Une échéance que Vermilion assure pourtant prendre en compte. “Ils ont besoin de nouveaux forages pour réaliser de nouveaux bénéfices qui vont leur permettre de reconvertir le site”, rappelle Vital Baude, élu EELV de Gironde, avant de balayer d’un revers de main l’argument : "regardez leurs derniers bilans publics, ils réalisent déjà des bénéfices à plusieurs dizaines de millions d’euros".
Vermilion a déjà tous les moyens pour reconvertir ce site et ses emplois vers autre chose.
Vital BaudeConseiller régional de Nouvelle-Aquitaine (EELV)
Cette seconde mobilisation intervient après l’obtention par l’entreprise d’hydrocarbure d’une première autorisation, issue d’une enquête publique. Désormais, le dossier est entre les mains de la préfecture, qui donnera, ou non, le feu vert définitif.