Il se niche au coeur des palmiers et les dévore petit à petit. Ce papillon palmivore fait des ravages dans la région. A Gujan-Mestras, sur le Bassin d'Arcachon, le phénomène est apparu cet été. La réplique s'organise.
C'est un fléau redoutable. Il se déplace très vite et il suffit d'une plante contaminée pour décimer tout un lot.
Ce papillon palmivore est à son aise dans les zones urbaines ou péri-urbaines, il prospère d'un jardin à l'autre, dès lors qu'il trouve un palmier sur son passage. Il se propage en Aquitaine, autour de Bordeaux notamment.
L'insecte a déjà détruit des palmeraies sur la Côte d'Azur et le voilà qui colonise notamment sur le Bassin d'Arcachon. Alors à Gujan-Mestras, sur le bassin d'Arcachon, la parade est lancée à l'aide d'un traitement biologique pulvérisé sur les palmiers. Un ver qui s'introduit dans la larve du papillon et qui le détruit de l'intérieur.
Dans ce sachet jaune, 500 millions de vers contre le papillon Palmivore. Son coût : 163€ HT pour traiter une vingtaine de palmiers. Ce sont des organismes vivants, il faut les conserver au frais.
La mairie de Gujan-Mestras a pris les choses en main. La ville a traité quelques palmiers mais il y en a bien plus sur la commune.
En cas de traitement, une déclaration en mairie par le propriétaire des palmiers est obligatoire, ainsi qu'une identification des arbres infectés.Nous, on lutte mais il faut que chacun s'y mette aussi sinon, ce n'est pas avec nos simples moyens qu'on arrivera à éradiquer ce papillon.
Ce papillon a fait son apparition au début des années 90 du côté de la Catalogne. Il est originaire d'Amérique du sud.
Comment sait-on que son palmier est atteint?
De prime abord, les palmes semblent "grillées". Elles sont perforées, cassées, desséchées et les nouvelles pousses déformées.Le papillon s'est installé en donnant quelques indices comme de la sciure, des perforations ou des cocons. Mieux vaut traiter dès l'apparition des premiers symptômes.
Ces papillons voraces détruisent une vingtaine d'espèces de palmiers (dont les Phœnix canariensis, Trachycarpus fortunei, Chamaerops humilisentre plus présents dans la région) de la mi-mai et l'automne.
Les palmiers importés sont soumis à un passeport phytosanitaire pour éviter la prolifération de ce fléau.