Pas question de voir se creuser une nouvelle ligne balafrant les Landes, le Pays Basque ou le Lot-et-Garonne pour les défenseurs de l'environnement. Alors que l'objectif d'Alain Rousset est bien de prolonger la ligne à grande vitesse vers le sud, les opposants comptent lui barrer la route.
Les opposants au prolongement de la LGV viennent de déposer un nouveau rapport devant le Conseil d'Etat qui étaye leur recours contre la déclaration d'utilité publique.
Ils défendent une solution alternative bien moins coûteuse qu'une "LGV à 9 milliards d'euros" : "rénover les lignes actuelles permettrait à des trains de circuler à 250 km/h et cela ne représente qu'un delta de huit minutes" plaide Pierre Hurmic, l'avocat de 13 communes et de 4 associations d'opposants.
Ils dénoncent notamment les dégâts catastrophiques sur l'environnement que provoquerait un tel chantier. "Il suffit de constater ce qu'il s'est passé sur la LGV Tours-Bordeaux. Les juges ont condamné Vinci le maître d'oeuvre à plus de 40 000 euros pour violation du droit de l'environnement" affirme le président de la Sépanso de la Gironde Daniel Delestre.
Au total, six recours sont engagés contre ce prolongement. Ils émanent notamment du monde agricole et viticole.
Regardez le reportage de Nathalie Pinard et Bertrand Joucla-Parker :