La candidate à l'élection présidentielle Christiane Taubira était en meeting à la Faïencerie à Bordeaux ce jeudi, devant près de 800 personnes.
Elle a fait le plein. Les 500 places assises étaient toutes occupées. Et près de 300 personnes ont assisté debout au discours de Christiane Taubira, en déplacement à Bordeaux pour une réunion publique.
Le "risque" de la primaire populaire
Deux semaines après son entrée en campagne, c'est donc la capitale girondine que la candidate de gauche a choisi pour son premier meeting, juste après une rencontre avec l’association APAFED, qui accompagne les femmes victimes de violences conjugales.
Cette réunion publique a été l'occasion pour Christiane Taubira de revenir sur son choix de participer à la primaire populaire, avec six candidats de gauche, dont trois (Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot) ne reconnaissent pas le scrutin.
"Nous allons réussir, parce que toutes et tous ici, nous acceptons le risque de l'irruption démocratique, nous acceptons le risque que des citoyens et des citoyennes prennent des initiatives et nous disent 'Voilà nous nous invitons à la table de la réflexion et de la décision, et nous allons participer aux choix qui nous engagent toutes et tous (...) Nous acceptons le risque de la primaire populaire!", a scandé Christiane Taubira sous les ovations de ses partisans.
Il est possible qu'il y ait des imperfections. Et alors. Acceptons en l'augure. Si le processus est aussi décrié, c'est parce qu’il fait peur. Et c'est normal : le peuple fait peur.
Christiane TaubiraRéunion publique à Bordeaux le 27 janvier 2022
"Ces personnes qui tiennent la société sont maltraitées"
La candidate a également eu des mots durs pour le quinquennat d'Emmanuel Macron. "Je veux être la candidate de celles et de ceux à qui on dit qu'ils ne sont rien, a t-elle déclaré en référence aux propos du président sur les "gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien".
"Je veux être la candidate de ceux qui galèrent pour trouver un costume, de celles et de ceux qui traversent la rue et qui ne trouvent rien", a-t-elle ajouté.
Christiane Taubira a également listé "les grands échecs" du quinquennat "sur le logement (...) qui fragilise des millions de Françaises et de Français", mais aussi sur l'éducation, en dénonçant "la vision conservatrice et inégalitariste de l'école" du ministre Jean-Michel Blanquer.
Sous les applaudissements, elle a ensuite eu des mots pour les soignants, enseignants, ouvriers, fonctionnaires " constamment le prétexte à insultes, à suspicion de paresse. (...) Ces personnes qui tiennent la société sont maltraitées" a-t-elle poursuivi avant de conclure en citant des vers du poète René Char