Parmi les grands chantiers qui arrivent à leur terme en 2019, le musée d'histoire naturelle de Bordeaux est l'un des plus attendu. Ce haut lieu culturel de l'agglomération, installé au cœur du jardin public, est fermé depuis septembre 2008. Il n'a plus rien de poussiéreux...
Pour ceux qui ne connaissaient pas le Museum ancienne formule, quelques petits souvenirs en images ...
Plus de 800 000 spécimens d'oiseaux, mammifères, minéraux, fossiles, coquillages ... étaient exposés dans un ancien hôtel particulier du Jardin Public. Pour certains présents depuis l'ouverture au public en ... 1862.
Il était urgent de réveiller un patrimoine endormi.
Dernières finitions
L'établissement ferme fin septembre 2008, juste après les journées du Patrimoine. Un vaste programme de rénovation et de sécurisation des lieux est lancé. Il devait durer quatre ans...
C'est finalement dix ans plus tard, après quelques imprévus et une ouverture plusieurs fois repoussée, que le Muséum nouvelle formule retrouvera son public. Le grand jour est fixé au 30 mars 2019. Après un investissement de 16 millions d'euros.
A trois mois de l'échéance, les régisseurs s'affairent à la mise en place des étiquettes et des textes informatifs devant chaque pièce. 3500 spécimens, témoins de la diversité du monde vivant.
Des pièces soigneusement sélectionnées parmi le million que possède le Museum. C'est peu dire que le nouvel espace d'exposition a été épuré.
"C'est beaucoup moins (comparé aux 800 000 objets entassés avant 2008) mais c'est beaucoup mieux mis en valeur. On peut plus s'attarder sur chaque spécimen. On joue plus là-dessus que sur la masse comme autrefois. Et il y a maintenant des explications qui n'apparaissaient pas dans l'ancien musée. C'était très 19e, il y avait peu de place pour ça. Maintenant avec les nouveaux outils, le numérique, les vidéos, les écrans tactiles, on a de nombreuses possibilités" nous explique Matthieu Landreau, le régisseur des collections.
En effet, partout des écrans et des vidéos permettent d'aller chercher des informations ou de voir évoluer les animaux dans leur milieu naturel.
Objectif : sensibiliser le public à son environnement, enjeu majeur du 21e siècle
L'espace, entièrement restauré et agrandit, est aéré, lumineux. Il a pour ambition d'émerveiller, d'éduquer, d'informer, de divertir et de sensibiliser le grand public face à un environnement en pleine évolution. Et menacé.
"On a toute une partie consacrée au vivant menacé, à la réduction des espèces, des habitats. On veut montrer que la nature est sensible, qu'il faut y faire attention et que nous sommes les premiers acteurs de cette conservation" ajoute Matthieu Landreau.
La plupart des spécimens sélectionnés sont en mouvement, montrés en train de bondir, de grimper, de voler ... pour donner un maximum de dynanisme.
"Chaque spécimen a une histoire qui lui est propre. Et pour certains on ne peut les voir qu'en musée ou en réserve naturelle" nous rappelle t-il, pointant là l'importance d'un tel lieu. Il s'agit de garder une trace de toutes les espèces. Précieux pour les générations futures.
Il nous montre ainsi le tigre de Tasmanie, ou plus proche de nous l'ours et le bouquetin des Pyrénées, deux espèces récemment disparues.
Dans le reportage qui suit, on découvre le Museum en finitions et le centre des collections, ouvert en 2012, où près d'un millions de spécimens, issus de la collection du musée, d'achats ou de dons de particuliers sont conservés.