Accident de Puisseguin : quatre ans après, de nombreuses questions restent en suspens

Quatre ans après le dramatique accident de Puisseguin, dans lequel 43 personnes ont trouvé la mort, l'enquête est toujours en cours. Et les normes sur la sécurité des autocars, pourtant mises en cause dans l'enquête, n'ont pas bougé, déplorent les avocats des proches des victimes.
 

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Quatre ans après le drame de Puisseguin, l'enquête est toujours en cours. Le 23 octobre 2015, un car transportant des personnes âgées entre en collision avec un camion. Quarante-trois personnes ont péri dans l'accident. 

Depuis, il a été démontré que les victimes ont péri, non pas sous la violence du choc, mais parce que le bus s'est embrasé à une vitesse extrêmement rapide. Les avocats des victimes s'interrogent désormais sur les matériaux qui composaient le revêtement des sièges et le plafond du bus, et déplorent l'absence de normes en la matière. 
 

"C'est comme si la norme n'existait pas"


"Ces matériaux ne pourraient pas être installés dans des avions ou dans des bateaux, assure Me Marie Mescam, avocate du collectif des victimes. Mais ils peuvent l'être dans des cars, car la norme concernant le caractère inflammable des matériaux est différente, et elle tellement basse, que c'est comme si elle n'existait pas".


 
Alors que toutes les victimes ont péri asphyxiées ou carbonisées, les fumées toxiques dégagées pendant l'incendie sont également pointées du doigt. Pour autant, poursuit l'avocate, là non plus il n'existe pas de normes réglementant les fumées dégagées par ces matériaux en combustion.

 

Réservoir additionnel

La question du réservoir additionnel du camion pose également question. Depuis le mois de mars, des experts se penchent sur la responsabilité dans l'embrasement de ce réservoir, notamment sur sa taille et son emplacement. "On a constaté que ce réservoir était sur dimensionné. Il faisait 375 litres au lieu de 265. Il dépassait les normes autorisées", rappelle Antoine Chambolle, Avocat des familles des victimes de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac).


Ce dernier attend d'obtenir des réponses catégoriques des enquêteurs. "Cela permettrait au juge d'instruction, qui n'a pas du tout refermé la porte, d'obtenir un renvoi devant le tribunal correctionnel et de poursuivre les personnes responsables de la mise en place de ce réservoir".

Les avocats et les familles de victimes espèrent pouvoir faire changer les normes de sécurité sur les matériaux présents dans les cars de voyageurs. 

Voir le reportage de France 3 Aquitaine
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