Contrepartie de l'augmentation forte du trafic à l'aéroport, les policiers de la PAF n'arrivent plus à suivre le rythme. Ce vendredi 1er juin, ils ont voulu protester en réalisant des contrôles zélés, provoquant une attente des passagers et des retards de vols.
Ras-le-bol, les policiers en charge des contrôles à l'aéroport disent non aux cadences infernales. Alors ce vendredi, ils ont réalisé des contrôles "zélés" de tous les passagers avant l'embarquement avec quelques questions complémentaires alors que d'habitude ça va beaucoup plus vite : ils scannent les cartes d'identité ou les passeports pour vérification.
Conséquence : les files d'attente ont augmenté, le but recherché par le syndicat Alliance qui relève dans un communiqué :
Il n'a suffi que de 3 heures pour retarder de plu s de 501 minutes une dizaine de vols à Bordeaux et créer une menace sur l'équilibre économique aérien.
Les raisons de la colère
Un aéroport qui décolle en terme de fréquentation mais sans augmentation à la hauteur des policiers qui contrôlent d'après les policiers affectés à cette mission renforcée dans le cadre de la vigilance liée aux attentats.
Le nombre de passagers a doublé (3,4 millions en 2010, à 6,7 millions en 2017), tandis que le nombre de policiers de la PAF progresse de 39 à 43.
Le syndicat à l'origine du mouvement de grogne met la barre haut en terme de revendication : 20 fonctionnaires supplémentaires.
Le syndicat a mis fin à son action à 14 heures tandis que l'administration donnait l'assurance qu'elle va reconsidérer sa position sur les effectifs de l'aéroport. But donc peut-être atteint : une réunion avec la direction centrale est prévue lundi prochain.