Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête pour diffusion d'images pédorpornographiques à l'encontre de l'auteur de Bande dessinée Bastien Vivès et de deux maisons d'édition, dont Les Requins Marteaux, installée à Bordeaux.
La maison d'édition bordelaise Les Requins Marteaux est visée par une enquête du parquet de Nanterre. La justice s'intéresse à la publication de deux ouvrages de l'auteur de bande dessinée Bastien Vivès : les Melons de la Colère en 2011 et La Décharge mentale en 2018. Glénat, une autre maison d'édition est, elle, ciblée pour la publication de Petit Paul en 2018.
Mise en scène d'agressions sexuelles sur mineures
L'enquête a été ouverte après le dépôt, fin décembre, d'une plainte de l'association Fondation pour l'enfance, auprès du parquet de Nanterre. Ces BD "livrent des représentations de mineurs, dans des situations sexuellement explicites, présentant indubitablement un caractère pornographique", selon la plainte.
Dans "Les Melons de la colère", "Bastien Vivès met en scène Magalie, jeune fille mineure qui subit des agressions sexuelles et viols à répétition", décrit La Fondation pour l'enfance, citée par France Info. "Des relations incestueuses sont également mises en scène entre Magalie et son frère, Petit Paul", dont "l'absence de consentement" est "présentée comme évidente", poursuit l'association.
Quant à la Décharge mentale, son auteur met en scène "des agressions sexuelles sur de très jeunes enfants", dénonce également la Fondation pour l'enfance, qui affirme que l'ensemble des faits sont "constitutifs du délit de diffusion d'images pédopornographiques".
Déprogrammé d'Angoulême
La Fondation pour l'enfance est la deuxième association à porter plainte, après Innocence en danger. Selon cette dernière, ces trois BD relèvent de la diffusion d'images pédopornographiques, mais aussi d'incitation à la commission d'agressions sexuelles sur mineurs et de diffusion à un mineur de messages violents.
Bastien Vivès a été au cœur d'une polémique en fin d'année 2022; après que le festival de BD d'Angoulême a annoncé son intention de lui consacrer une exposition. Une pétition réclamant sa déprogrammation avait recueilli plus de 90 000 signatures. La direction du festival a annoncé l'annulation de l'exposition, invoquant des "menaces" contre l'auteur et les organisateurs.
(avec AFP)