Affaire Bettencourt : la juge Prévost-Desprez "déterminée" à confirmer sa relaxe en appel

La magistrate Isabelle Prévost-Desprez est rejugée en appel ce mercredi 8 février devant le parquet de Bordeaux. Elle est accusée de "violation du secret professionnel" dans l'affaire Bettencourt. Elle encourt 1 an de prison et 15 000 euros d'amende.

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"La relaxe s'impose, d'abord parce qu'il n'y a strictement aucune preuve de culpabilité que puisse avancer l'accusation", estime l'avocat de la magistrate, Me François Saint-Pierre.

Au moment des faits, Isabelle Prévost-Desprez présidait la 15e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre, chargée des affaires financières. Elle est soupçonnée d'avoir révélé par SMS des détails d'une perquisition effectuée au domicile de Liliane Bettencourt, héritière du groupe L'Oréal, le 1er septembre 2010.

À l'époque, Isabelle Prévost-Desprez s'intéressait aux liens éventuels entre Mme Bettencourt et le financement de l'UMP, parti du président en exercice, Nicolas Sarkozy. Affaire qui s'est conclue sur un non-lieu en 2013.

Pour la défense de la juge, la plainte dénoncée contre elle par l'avocat de Mme Bettencourt n'était qu'une tentative de "déstabilisation", ayant pour but d'empêcher la magistrate d'enquêter dans un dossier politiquement sensible.

Le contexte dans lequel toute l'affaire a été montée, a ajouté Me Saint-Pierre, montre à quel point il s'agit très vraisemblablement d'une manipulation très hostile envers la juge qui a sorti l'affaire Bettencourt.


La magistrate avait été relaxée en première instance. Le tribunal avait noté des "coïncidences troublantes" dans le dossier qui, pour autant, ne constituaient pas des preuves suffisantes de sa culpabilité. Par ailleurs, l'enquête n'avait jamais pu établir le contenu des SMS incriminés.

Le parquet de Bordeaux avait fait appel de cette décision. La magistrate encourt 1 an de prison et 15 000 euros d'amende.
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