Coups de couteaux, trafics, bagarres, Bordeaux voit augmenter les actes de violences dans ses rues depuis le déconfinement mi-mai. Face à cette situation d'insécurité, des gens s'organisent eux-même...
Le dernier épisode de violence s'est déroulé jeudi 30 juillet. Un adolescent a été très grièvement blessé par balles à la main à Chantecrit pour une histoire de trafic de cannabis. Depuis le mois de juin 2019, bagarres de rue, agressions violentes et règlements de compte à l’arme blanche sont de plus en plus fréquentes dans la capitale girondine. Et le problème s'est aggravé depuis le déconfinement, le 11 mai dernier. Depuis juin, chaque jour ou presque, un nouveau fait divers vient s’ajouter à la longue liste des violences qui se multiplient dans les rues de plusieurs quartiers de Bordeaux notamment à Saint-Michel et de la gare Saint-Jean. Alcool, trafic de drogue et de concurrence de territoires entre bandes rivales, et impliquent souvent des jeunes majeurs isolés ou des mineurs non accompagnés.
Un agent de sécurité fait le buzz sur les réseaux sociaux
Brian Satterfiel est agent de sécurité dans un supermarché du quartier de la gare Saint-Jean et chaque jour il assiste à des menaces verbales ou du raquette. "Il faut du sang-froid et j'essaie toujours de communiquer avec la personne pour éviter l'interpellation musclée", raconte le vigile. Bryan Satterfield est très sensible à cette montée de violences qu'il a constaté dans de nombreux témoignages sur les réseaux sociaux. Il y a quelques jours, en rentrant du travail, il décide de publier un post sur la page Facebook de Wanted Community Bordeaux pour lancer un message de solidarité et même proposer ses services en cas de besoin : "suite aux agressions régulières que bordeaux subit en ce moment mes agents et moi-même nous tenons à votre disposition". Suite à ce message, il a reçu 4 500 réactions positives.Si on fait tous preuve de solidarité, on freinera peut-être cette insécurité qui gagne les habitants à Bordeaux.
Les téléchargements de l'application Street Alert en augmentation à Bordeaux
Anne-Laure fait partie des internautes qui ont entendu l'appel de l'agent de sécurité. Bordelaise depuis 15 ans, elle a carrément télécharger l'application Street Alert qui permet de sauver ou d'être sauvée en situation de danger immédiat. Le créateur de l'application a vu une forte augmentation des téléchargements à Bordeaux ces derniers jours, "plus de 200 téléchargements en cinq jours" selon lui.
Deux jeunes femmes montent un groupe d'entraide su Facebook
Face aux agressions qui se multiplient dans la Métropole, s'est monté à Bordeaux un groupe Facebook d'entraide pour s'auto-raccompagner "afin de ne pas se laisser envahir par la peur". : "Solidaire jamais solitaire Bordeaux". Une initiative de deux jeunes femmes dont Héloïse épaulée par d’autres bénévoles. Ce collectif quyi comptait 580 membres mi-juillet a pour but de demander de l’aide à d’autres membres "qui pourront se trouver dans le coin pour porter main forte et faire un bout de chemin avec vous si vous ne vous sentez pas en sécurité".Il me semblait essentiel d'agir tout en restant dans la bienveillance et la solidarité pour permettre à chacun et chacune de pouvoir continuer à sortir de chez soi sans avoir la boule au ventre
Les cours d'auto-défense sont complets
D'autres n'attendent pas le bon samaritain et décident de prendre le problème à bras le corps en optant pour des cours d'auto-défense sur les tatamis.Pour répondre à la demande, Pierre-Yves Ferrer, professeur d'arts martiaux à Villenave d'Ornon, vient de lancer des cours 100% féminins dans son club, ils sont déjà tous complets.