Les fans ont déjà noté la date dans leurs agendas. Ce jeudi 5 octobre sort le 13ᵉ volet d’Assassin’s Creed. Mirage, de son nom, retourne aux sources de la franchise avec un Bagdad, du IXe siècle, entièrement imaginé depuis le studio d’Ubisoft à Bordeaux.
Des rues poussiéreuses, une lumière dorée… Pour leur 13ᵉ opus qui sort ce jeudi 5 octobre, Assassin’s Creed plonge le joueur au IXe siècle, au cœur de l’empire abbasside, en plein âge d’or. Un véritable défi pour le studio Ubisoft, implanté à Bordeaux. “On incarne toujours un justicier qui fait basculer l’histoire du bon côté dans des périodes de révolution de notre histoire. Là, c’est le moment où l’empire prospère, mais où l’esclavage et l’oppression vont faire basculer le califat”, explique Jean-Luc Sala, le directeur artistique d’Ubisoft Bordeaux.
Pour le studio bordelais d’Ubisoft, il s'agissait aussi de dépeindre une époque galvaudée. “C’est une période inattendue, elle va éduquer les joueurs parce qu'elle est souvent mal traitée par l’entertainement", souligne Jean-Luc Sala.
On tombe souvent dans les clichés des mille et une nuits alors que ce n’est pas le cas.
Jean-Luc Sala, directeur artistique d'Ubisoft Bordeauxà France 3 Aquitaine
Un long travail fait de détails
L’empire, disparu depuis onze siècles, a repris vie sous les doigts des créateurs du studio bordelais d’Ubisoft, dans une reconstitution très détaillée, quartier par quartier.
“On a eu toute une série de documents archéologiques, académiques, des cartes pour recréer cet univers. Nous nous sommes aussi appuyés sur l’architecture de Samara, en Irak, qui possède encore quelques bâtiments de l'époque qui nous ont servi de référence pour les textures, les couleurs”, explique Edouard Noisette, concepteur artiste senior d’Ubisoft Bordeaux.
Une architecture “cadeau” pour les développeurs du jeu. “Quand on joue à Assassin’s Creed, on fait du parcours, de l’escalade et ces bâtiments, c'est l’idéal pour jouer à ça”, sourit Jean-Luc Sala. Des bâtiments, mais aussi toute la richesse d'une ville, au cœur des cultures de l'époque, l'empire abbasside étant alors un véritable carrefour.
Le monde arabe n’est pour autant pas inconnu des joueurs d’Assassin’s Creed. Il y a quinze ans, le tout premier opus se tenait en Ville Sainte. “Nous retrouvons également un personnage, cette fois dans sa jeunesse, avec lequel on avait joué dans une édition précédente. C’est un gros clin d’œil à nos anciens joueurs”, indique le directeur artistique d’Ubisoft Bordeaux.
Fierté bordelaise
Faire de l’ancien tout en sachant se renouveler, c’est la promesse d’Ubisoft pour ce jeu, jusque dans sa conception. Pour la première fois, Ubisoft a confié les rênes à un studio français, celui de Bordeaux. “C’est une grosse pression parce qu’on veut faire le meilleur jeu possible, on sait qu’on va être regardé par d’autres studios, on est aussi nous-mêmes des fans”, souligne Jean-Luc Sala. “Mais comme on dit à la NASA, l’échec n’est pas une option”.
Un défi de taille relevé par plus de 600 personnes, dans 13 studios dans le monde entier, le tout piloté par Bordeaux. “C’était un moment clé pour nous, un moment historique. Et c’était excitant”, sourit le directeur artistique d’Ubisoft Bordeaux, créée seulement en 2017. Assassin’s Creed a déjà été acheté plus de 200 millions de fois dans le monde. Pour l'occasion, une exposition sur le jeu iconique est visible Cour Mably, à Bordeaux, jusqu'au 12 octobre.