Dans ce contexte anxiogène et dans l'attente de l'allocution présidentiel, pour les restaurateurs c'est la perspective de fermeture, de chômage partiel mais aussi à court terme une perte des stocks courants.
Deux semaines après avoir annoncé le couvre-feu pour 46 millions de Français, Emmanuel Macron doit prendre la parole ce mercredi soir pour annoncer les "nouvelles mesures" "indispensables".
Le scénario du reconfinement national envisagé serait toutefois plus souple que celui de mars puisque les écoles et des commerces pourraient rester ouverts.
Au printemps, la population avait été confinée pendant 55 jours, du 17 mars au 11 mai, avec sévère restriction des déplacements et fermeture des établissements scolaires, des commerces non essentiels et des frontières. Et parmi les naufragés de ce confinement, les cafetiers, restaurateurs et boites de nuit.
Il est donc normal que les restaurateurs sentent le vent tourner, et pas forcément à leur avantage.
Les restaurateurs regrettent un manque d'anticipation
Ce mercredi 28 octobre, chez les restaurateurs notamment bordelais, la perspective grandissante d'un reconfinement inquiète. La profession a été mise à rude épreuve ces derniers temps.Pour Jean-Marie Geilh, Propriétaire du Café du Port, cela arrive trop rapidement : "On va repartir comme au mois de mars avec une fermeture précipitée avec une marchandise et des stocks qu'on va être obligés de jeter ou donner à tout le monde... Et la perte financière qui va nous tomber dessus pour la deuxième fois dans l'année et qui va mettre à mal nos sociétés".
Pour Marc Vanhove, créateur de la franchise "Bistro Régent" (146 établissements et 1800 employés) et porte-parole des restaurateurs : "le fait d'arrêter et d'annoncer le confinement du jour au lendemain au niveau des stocks qui représentent entre 3 et 10000 euros par établissements. Quand vous multipliez par 100, 150, 200 établissements, pour ceux qui ont des chaînes (...) ça fait beaucoup d'argent!
Ilsne se rendent pas compte qu'on a besoin d'être prévenus au moins quatre ou cinq jours avant..."