Baisse de la production de miel : les apiculteurs demandent la reconnaissance en catastrophe agricole

Avec une météo très défavorable au printemps, la production de miel est en chute libre. Les apiculteurs sont obligés de nourrir eux-mêmes leurs abeilles. Des coûts supplémentaires dans un contexte déjà tendu.

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Dans le corps de ruche, les abeilles trouvent en temps normal du miel et du pollen dont elles se nourrissent. Mais aujourd'hui, elles en manquent. Car cette année, le cycle vertueux de ces ruches a été fortement perturbé. Après un hiver doux, les précipitations empêchent les abeilles de sortir. Or, il faut bien qu'elles se nourrissent.

"Du fait de ce manque complet d'opportunités pour les abeilles d'aller chercher ce dont elles ont besoin pour vivre dans leur environnement (du nectar et du pollen), les colonies ont flanché", explique Thibault Chaumont, apiculteur à Léognan en Gironde.

CARTE. Léognan (33)

"D'une part, l’abeille ne produit pas de miel pour l'apiculteur", poursuit Thibault Chaumont. "C’est-à-dire qu'elle ne dégage pas d'excédent dans la nature, car elle ne butine pas. Mais elle n'a même pas eu assez pour s'entretenir elle-même et subvenir à ses propres besoins".

Et donc là, c'est l'apiculteur qui est obligé de subvenir à ses besoins et de donner à l'abeille ce qu'elle ne peut trouver dans l'environnement, c’est-à-dire du sirop.

Thibault Chaumont

apiculteur

Thibaut Chaumont a donc dû nourrir lui-même ses abeilles durant plus de deux mois. D'après le syndicat des apiculteurs de la Gironde, ils ont été nombreux à se retrouver dans cette situation coûteuse alors qu'ils font déjà face à une concurrence féroce de pays étrangers.

"Au syndicat, on essaye de soutenir nos adhérents, notamment en pratiquant des achats groupés", explique Pierre Verger, le président du Syndicat des apiculteurs de Gironde (SAG).

On essaye d'obtenir les produits de nourrissement à un meilleur tarif pour favoriser en douceur cette pratique dont on se passerait bien.

Pierre Verger

président du Syndicat des apiculteurs de Gironde

Pour les intempéries du printemps, le syndicat a formulé une demande de reconnaissance en catastrophe agricole auprès de la préfecture de Région. Comme ses collègues apiculteurs, Thibault Chaumont n'a pas eu de miel de printemps. Cette année, il n'a produit que 450 kg de miel d'acacia contre 3 500 kg l'an dernier. Tous espèrent un été ensoleillé pour ne pas se retrouver sans stock en 2025.

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