C'était la dernière limite ce jeudi 14 janvier et personne ne s'est manifesté pour reprendre l'historique papeterie de Bègles, près de Bordeaux, qui compte 91 salariés.
Fin de l'histoire pour la papeterie de Bègles, historiquement installée dans cette commune depuis 1929, sur sept hectares en bord de Garonne. L'incertitude grandissait depuis des mois, surtout depuis le mois d'octobre. Depuis trois mois, le propriétaire cherche un repreneur mais le couperet est tombé ce jeudi 14 janvier. Il n'y en a pas.
La papeterie emploie 91 salariés avec une moyenne d'âge autour de 48 ans. Beaucoup ne croient plus à un retour à un autre emploi.
Le site transforme du papier et du carton pour fafriquer des plaques de plâtre. Il appartient au groupe belge Etex qui a estimé à 50 millions d'euros la somme nécesssaire pour rendre la papeterie rentable face à la concurrence. Trop lourd d'après le directeur du site Hugo Silvera qui expliquait en décembre qu' Etex a voulu se recentrer sur son coeur de métier, d'où ce désengagement.
Sentiment d'abandon
Ving ans de manque d'investissements déplorent les salariés qui n'ont pas manqué d'alerter le groupe. Le groupe belge est plutôt spécialisé dans les plaques de plâtre. "Ca faisait plusieurs années qu'on alertait sur le manque d'investissements du groupe.(... ) Il aurait fallu faire ces investissements, on a fait plusieurs droits d'alerte dans ce sens. " regrettait Daniel Castanon, délégué syndical CGT, en décembre dernier lorsque nous l'avions rencontré.
Que va devenir le site ? Le maire de Bègles tient à ce qu'il ne soit pas vendu à la découpe : "C'est un patrimoine bèglais, de la métropole, il ne faut pas délocaliser, il faut relocaliser". Il a fait savoir ces derniers mois qu'il souhaitait une réindustrialisation pour ne pas perdre ces emplois industriels.