Le constructeur automobile américain a publié un communiqué ce mardi 13 novembre. Il demande à Punch Powerglide, la société candidate à la reprise du site de Blanquefort, une "offre révisée" d'ici dix jours.
Qu'adviendra-t-il de l'usine Ford à Blanquefort ? Son avenir semble plus que jamais compromis. Le constructeur automobile américain n'est toujours pas convaincu par le projet de Punch Powerglide, repreneur potentiel du site.
En effet, dans un communiqué, Ford a demandé à son candidat de lui présenter " une proposition, une lettre d'offre et un business plan révisés d'ici le 23 novembre prochain". Une annonce peu surprenante : le géant américain avait déjà rejeté le premier projet de reprise du groupe Punch le 15 octobre 2018.
Garanties insuffisantes
Le constructeur automobile réaffirme ses doutes sur la solidité du projet et continue de privilégier la fermeture du site : "En comparaison avec un plan social Ford comprenant un ensemble complet de mesures,
nous ne croyons toujours pas que les plans de l'acquéreur potentiel offrent le
niveau de sécurité et protection, ni ne limitent le risque de possible pertes d'emploi
futures, que nous souhaitons fournir aux salariés."
Pourtant, la proposition de Punch Powerglide avait reçu l'aval du gouvernement, des représentants syndicaux et des élus locaux.
Appel à la mobilisation
Philippe Poutou, délégué CGT de l'usine, avait affirmé que cette reprise pourrait permettre de conserver près de la moitié des emplois du site. Celui-ci, à l'annonce d'un nouveau refus de la part de Ford, a appelé à une action syndicale ce mardi devant les locaux de Ford :
Aujourd’hui à 10h, nouvelle action ou tentative (car les conditions sont difficiles) contre la fermeture de l’usine Ford à Blanquefort. Le PSE approche de la fin (18/12), avec une urgence absolu, celle de pouvoir sauver l’usine et le plus d’emplois possibles.
— Philippe Poutou (@PhilippePoutou) November 13, 2018
Il faudra donc attendre le 23 novembre pour savoir ce qu'il adviendra de l'usine Ford, et de ses 850 salariés.