À moins d'un mois de la fin du plan social, les syndicats appellent les salariés de Ford à se mobiliser, alors que la situation devient de plus en plus critique sur le site de Blanquefort.
"Elle ne sera pas un 'baroud d'honneur'. Non, la bataille n'est pas finie et nous n'avons pas encore dit notre dernier mot.". Voilà ce que l'on peut lire dans le dernier tract publié par CGT-Ford. Pour les 870 salariés du site de Blanquefort, la manifestation du 24 novembre permettra une nouvelle fois de faire entendre leur voix, dans une situation qui semble "grave, mais pas désespéré"."Chantage" sur les employés
En effet, la semaine dernière, Ford avait demandé à Punch Powerglide, la société belge candidate à la reprise de l'usine, une "offre révisée" d'ici à 10 jours. Pour les syndicats, le constructeur automobile a donc bien l'intention de fermer le site, plutôt que de privilégier une reprise, comme l'annonce Philippe Poutou, délégué syndical CGT-Ford dans un communiqué :Ford reste clairement hostile à laisser son usine au candidat repreneur et n'hésite pas à saboter la possibilité de sauver l'usine et environ 400 emplois.
Il accuse aussi l'État de ne plus défendre les employés de l'usine, et le juge "incapable d'imposer à Ford quoique ce soit".
Enfin, d'après la CGT, Punch Powerglide avait proposé au personnel d'assurer la reprise à certaines conditions : le gels des salaires pendant 4 ans, moins de RTT et une modulation du temps de travail. Une proposition qualifiée de "chantage" par les syndicats.
Rendez-vous à 10h
À quelques semaines de la fin du plan social, FO, CFE/CGC et CGT- Ford appellent donc toutes les personnes concernées par l'avenir du personnel à manifester. Le cortège partira de l'usine à 10h le 24 novembre pour se rendre à la marie de Blanquefort avec des élus locaux.