Environ 200 habitants du nord de l'Aquitaine s'unissent pour saisir en référé le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux et s'opposer à la pose de compteurs Linky.
Ils refusent qu'on leur force la main sur les compteurs Linky, et entendent bien le faire savoir. 200 personnes vont saisir en référé le Tribunal de Grande instance de Bordeaux fin juin.
Les plaignants, des habitants de la Gironde, de la Dordogne et de Lot-et-Garonne, sont représentés par trois avocats : Me Arnaud Durant, Me Pierre Hurmic, et Me Christophe Lèguevaguès.
Interview de l'avocat Pierre Hurmic
Et les raisons pour lesquelles ils ont entrepris une action collective sont variées. "Certains refusent pour des raisons de santé, notamment pour les personnes electro-hypersensibles, d'autres pour des raisons de liberté de choix, ou encore de respect de la vie privée, explique Me Pierre Hurmic , également conseiller municipal EELV à Bordeaux, qui entend, avec ses confrères, détailler les modalités de la saisine en Justice lors d'une conférence de presse ce jeudi.
"On vient poser de véritables ordinateurs"
L'avocat dénonce les nouveaux compteurs et le procédé d'Enedis, le fournisseur d'électricité. "Ils disent qu'ils viennent changer les compteurs, en réalité, ils installent de véritables ordinateurs. La pose est gratuite mais en réalité, les gens seront quand même prélevés", déplore-t-il.La Justice a aujourd'hui les moyens de refuser de tels procédés
Les avocats collaborent avec Mysmartcab, une plateforme sur lesquelles les personnes désireuses de s'associer à l'action peuvent s'inscrire, et ce jusqu'au 6 mai.
La plateforme, dédiée aux actions collectives citoyennes et regroupe déjà plus de 4 500 inscrits dans toute la France, dont les 160 plaignants du dans le Nord Aquitaine. Selon Me Pierre Hurmic, cette saisine en référé, une première en France, devrait ouvrir la voie à des actions similaires sur tout le territoire.