Bordeaux : après la fusillade à Strasbourg, le marché de Noël sous haute surveillance

Le maire de Bordeaux Alain Juppé et le préfet de la Gironde Didier Lallement ont fait le tour du marché de Noël à Bordeaux ce mercredi 12 décembre. Après la fusillade de Strasbourg de mardi soir, la sécurité du site a été renforcée.

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C'est un rappel douloureux que la menace terroriste existe toujours en France. Mardi 11 décembre dans la soirée, une fusillade au marché de Noël de Strasbourg a fait 3 morts et une dizaine de blessés. Le tireur présumé, un homme de 29 ans fiché S, est toujours recherché par les autorités.
 

Sécurité renforcée

À Bordeaux, qui organise aussi son marché de Noël, la surveillance est accrue suite à cette attaque. Une décision prise en commun par le maire de Bordeaux et le préfet de la Gironde, présents sur les allées de Tourny cet après-midi pour vérifier le dispositif de sécurité du marché.
 
Alain Juppé a d'abord rappelé les nombreuses mesures de sécurité mises en place au sein du marché de Noël depuis 2016 : pose de Blocstops contre les camions béliers, installation de caméras de surveillance et mise en place d'un PC sécurité, mais surtout la pose de clôtures pour contrôler les entrées du site.

Cette année, deux niveaux de filtrage ont été mis en place : un premier est organisé par les vigiles privés employés par l'association des commerçants Bordelais, un second est assuré par les forces de police sur place. Ces contrôles d'accès ont été renforcés afin de réduire la file d'attente devant le marché, vulnérable à une attaque.

La vigilance s'impose, car comme on vient de le voir, la menace terroriste n'a pas disparue et est toujours prégnante.


Le préfet de la Gironde, Didier Lallement, a aussi pris des mesures pour surveiller le périmètre entourant le marché de Noël : "Il n'est pas question d'annuler les marchés, simplement je vais revérifier avec l'ensemble des marchés présents sur le département et la région qu'ils ont des conditions de sécurité suffisante."
  

Appels au calme

C'était aussi l'occasion pour les deux hommes de demander aux Gilets jaunes de calmer le jeu.

Les Gilets jaunes ne sont pas des terroristes, mais s'ils veulent faire preuve de sens et de responsabilité, je crois qu'il faut qu'ils changent de méthode.

Suite à cette tirade, Alain Juppé a répété qu'il était disponible pour recevoir une délégation de manifestants et recueillir leurs revendications. Didier Lallement, quant à lui, a lancé un appel à tous les Gilets jaunes du territoire.

Laissez-nous faire notre métier. Notre métier, c'est de lutter contre le terrorisme, contre la délinquance. Ce n'est pas de passer des jours et des jours à faire du maintien de l'ordre contre des casseurs.
 

Dans un communiqué, la Préfecture de Gironde a interdit la tenue de toute manifestation non déclarée,  tout en précisant qu'elle assurerait le maintien de celles qui ont fait l'objet d'une déclaration.

 

Interviewés : Alain Juppé, maire de Bordeaux / Christian Baulme, président de la Ronde des quartiers / Didier Lallement, préfet de Gironde
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