Bordeaux : les associations dénoncent les évacuations de squats, la préfète se défend

Alors que les associations tirent la sonnette d'alamre et dénonce le sort de dizaines de migrants depuis l'évacuation de plusieurs squats dans la métropole, la préfète Fabienne Buccio leur répond, assurant avoir "une solution pour chacune des personnes trouvées dans un squat"

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Depuis plusieurs jours, plusieurs associations se mobilisaient en faveur des personnes expulsées des squats. Celui du quartier Saint-Michel à Bordeaux, ou encore la Zone du Dehors à Saint-Médard en Jalles…

Selon ces dernières, ce sont désormais 140 personnes qui se retrouvent dans une situation qualifiée de "drame sanitaire", et nombre d'entre elles n'ont pas de toit pour passer la nuit.

Ovale Citoyen, Attac et Médecins du Monde avaient voulu marquer les esprits lundi en occupant les locaux de la Bourse du Travail, réclamant un hébergement d'urgence.  

 

La préfète de la Nouvelle-Aquitaine Fabienne Buccio s'est justifiée auprès de la presse ce mercredi, assurant avoir été "surprise" du nombre de squats existant sur la métropole à son arrivée dans ses fonctions au printemps, ( 150 environ).

"Je suis d'abord allée voir les élus concernés pour leur dire que cette situation me semblait humainement pas possible pour les personnes, et dangereuse pour Bordeaux et la métropole", a-t-elle expliqué, ajoutant les avoir avertis d'une campagne d'expulsion de ces squats.

  

Ce sont des filières qui amènent ces personnes. Plus nous fermerons les yeux sur cette situation, plus ces personnes vont arriver, et on pourra arriver à une situation plus complexe.

 

La représentante de l'Etat affirme être confrontée à des profils très variés. "Il y a des demandeurs d'asile que nous hébergeons, mais nous trouvons aussi des personnes déboutées du droit d'asile qui sont en irrégularité sur le sol français. (…) Ces personnes-là sont conduites en centre de rétention administratif".


J'ai bien une solution pour chacune des personnes que nous trouvons dans le squat,  mais je peux comprendre que mes solutions ne conviennent pas toujours aux associations." 
  

"Des enfants malades qu'on doit conduire à l'hôpital"


"Un préfet applique des textes et des lois", a rappelé Fabienne Buccio. Mais appliquer des textes et des lois n'empêche pas l'humanité(...) 

Croyez-moi quand on va dans certains squats, qu'on trouve des situations comme on a vu, avec des enfants malades que l'on doit conduire à l'hôpital… On s'est dit qu'il était grand temps pour nous d'intervenir."

 

J'ai acquis beaucoup de respect pour les migrants
 

Fabienne Buccio qui a été en poste deux ans dans le Nord a du gérer le démantèlement du camp de la Lande surnommée par les médias la "jungle" de Calais.

"De cette expérience-là, j'ai acquis beaucoup de respect pour les migrants, qui pour la plupart veulent vraiment s'intégrer dans notre pays pour y travailler et y faire leur vie. Mais j'ai aussi acquis la conviction qu'il fallait lutter contre le trafic humain".  
 
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