Ce samedi 15 décembre, les gilets jaunes ont été plus nombreux à Bordeaux qu'à Paris et malgré quelques échauffourées, les dégâts ce dimanche matin sont sans comparaison avec le bilan de samedi dernier.
Une banque vandalisée et quelques voitures brûlées. On est très loin des dégâts de samedi dernier où la boutique d'Apple rue Sainte Catherine avait été pillée, quelques commerces et façades de banque dégradés.
Quelques dégâts matériels sans comparaison avec le bilan du samedi 8 décembre. Les images tournées ce dimanche matin sont de Thierry Gardet
Hier soir, 27 personnes étaient placées en garde à vue pour port de projectiles, armes prohibées ou dégradation et 22 ont été blessées. Là encore, rien avoir avec les 70 interpellations et la trentaine de blessés au cours de l'Acte 4.
L'après-midi avait bien commencé : les deux manifestations prévues s'étaient déroulées pacifiquement, regroupant, selon la préfecture, 4.500 manifestants, soit autant que samedi dernier.
Les premiers heurts ont démarré dès 16h00 en centre-ville, près de la cathédrale Saint-André et la mairie où l'on comptait encore un millier de gilets jaunes. Mais la place Pey Berland était quadrillée, verrouillée. Deux blindés et un lance à eau positionnés.
Les manifestants ont commencé à lancer des projectiles dont quelques pavés et des feux d'artifice. Les forces de l'ordre ont rapidement riposté en utilisant à de multiples reprises un engin lanceur d'eau et des gaz lacrymogènes a constaté l'AFP.
Vers 17h, la tension était retombée mais les manifestants se tenaient toujours en face à face avec les forces de l'ordre. Une partie d'entre eux s'était dispersée par petits groupes dans les rues adjacentes, se mêlant aux badauds venus faire leurs achats de Noël.
Une dispersion sans incident majeur. Aucune scène de pillage ou de casse n'a été constatée dans le centre-ville.
En début de soirée, de petits groupes de personnes ont mis le feu à des poubelles. D'autres, souvent alcoolisées, ont tenté de provoquer les forces de l'ordre.
A Bordeaux plus de 600 policiers et gendarmes avaient été mobilisés. Des unités très mobiles qui ont pu se déplacer rapidement dans les rues commerçantes du centre-ville.
Le calme était totalement revenu vers 21h.