Depuis jeudi 29 juillet, l'entreprise Deliveroo a commencé un bras de fer avec ses coursiers. Un changement de contrat inattendu pousse les livreurs à manifester leur mécontentement.
Ce lundi matin, les livreurs de Deliveroo protestaient de nouveau contre les conditions de travail. En cause ? Jeudi 27 juillet, l'entreprise a informé les plus anciens livreurs bordelais que leur contrat allait changer. Alors qu'ils bénéficiaient d'une rémunération horaire de 7,50 euros assortie d'une prime à la course variant de 2 à 4 euros; ils seront désormais payés 5 euros de la course, sans forfait horaire.
Sans surprise, cette annonce a mécontenté les livreurs. Une vingtaine d'entre eux s'étaient déjà mobilisés le lendemain de cette déclaration, vendredi dernier. Ils devaient rencontrer ce lundi un représentant de Deliveroo ayant un pouvoir de décision afin d'engager les négociations. Pourtant ils n'ont pas été reçus ce lundi matin. La rencontre a été reportée à demain, mardi 1 er août.
Demain ce sera oui ou non. Sinon on va être obligés de renforcer un peu la contestation. Peut-être d'aller aux tribunaux, c'est une possibilité. L'un des éléments qu'on peut mettre dans ce bras de fer c'est d'aller au Prud'homme pour faire une requalification de contrat.
Arthur Hay, secrétaire CGT des coursiers à vélo de la Gironde, dénonce la qualification d'auto-entrepreur. Selon les livreurs, il s'agit davantage d'un contrat de salarié déguisé. À Bordeaux, une centaine de coursiers sont concernés par cette obligation de signer l'avenant de ce nouveau contrat ou d'être potentiellement renvoyés.
Dans les revendications, les livreurs n'oublient pas les "nouveaux", ceux arrivés après août 2016 et ayant déjà ce type de contrat. Selon les coursiers les plus anciens, eux aussi sont perdants.
On demande des miniums horaires pour les personnes qui sont à 5 euros Ainsi, s'il n'y a pas de base de 7,5 euros par exemple, le midi de 11 heures 30 jusqu'à 15 heures, on va demander un minimum de 11 euros. Et la réintégration des primes aussi. Il y avait une prime de week-end si on travaillait les trois soirées et aussi une prime de pluie...
► Revoir l'intervention de Arthur Hay, secrétaire CGT des coursiers à vélo de la Gironde :
► Pour revoir le reportage dans son intégralité :