Bordeaux : cinq mois après l'effondrement de deux immeubles, une seconde phase de déblaiement des gravats a débuté

Le 21 juin dernier, deux immeubles de la rue de la Rousselle, en plein centre-ville de Bordeaux, s'effondraient, et 130 riverains devaient quitter leurs domiciles, avec l'évacuation d'autres immeubles adjacents. Cinq mois plus tard, une nouvelle phase de déblaiement des gravats a débuté.

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De nouveaux travaux de sécurisation ont débuté ce lundi 22 novembre à Bordeaux, cinq mois après l'effondrement de deux immeubles rue de la Rousselle. Une deuxième phase de déblaiement qui devrait s'achever mi-décembre. 

Pour rappel, le 21 juin dernier, deux immeubles situés au 19 et 21 de la rue de la Rousselle s'effondraient, faisant trois blessés dont un grave. 

Dans la foulée, 13 immeubles ont dû être évacués dans le secteur, par crainte d'un effet domino. Au total, 130 personnes avaient quitté leur domicile, et toutes n'ont pas encore pu y retourner. 

Carte : la rue de la Rousselle est située entre le cours Victor Hugo et le Cours d'Alsace-Lorraine, dans le centre-ville de Bordeaux

Un chantier sous vidéo pour conserver les preuves 

Quinze jours après les faits, le parquet de Bordeaux ouvrait une information judiciaire pour déterminer les causes de l'effondrement et rechercher les éventuelles responsabilités. 

Alors que les propriétaires des deux immeubles, un syndic et un marchand de biens, ainsi que leurs assurances, se renvoient la balle, cela ralentit les travaux, ne serait-ce que le déblaiement du secteur, comme le regrettent les riverains. 

"Il y a des procédures judiciaires en cours, c'est la raison pour laquelle, pendant longtemps, ne serait-ce que l'enlèvement des gravats a été totalement bloqué. Une solution a été trouvée : c'est que cet enlèvement des gravats va être réalisé sous surveillance, c'est-à-dire être filmé dans un but de conservation des preuves" leur répond le maire de Bordeaux Pierre Hurmic.

→ regardez le reportage de Marie Neuville et Dominique Mazères : 

Les victimes s'impatientent 

"Tout compris, nous avons dû avancer 17.000 euros de frais" déplore Anne-Laure Etcharry-Ferré, riveraine du 15 la rue de la Rousselle. "Frais juridiques, vêtements, meubles, ..." énumère-t-elle. "On a été accompagnés, mais tout est à nos frais aujourd'hui en tant que propriétaires". 

Pour Sylvie Marcilly, avocate de l'association des victimes et des sinistrés de la rue de la Rousselle, les responsabilités des propriétaires des deux immeubles, doivent être recherchées. 

"Quand on lit le dossier, a posteriori, il est évident que cela allait s'effondrer", souligne-t-elle. "Les alertes ont été multiples, graves, et notamment par les occupants du 19, et personne n'en a tenu compte serieusement, puisque rien n'a été fait." 

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