Alors que les feux de forêt font l'actualité, les sapeurs pompiers sont entrés depuis 15 jours dans une grève nationale et parmi eux, les Girondins qui manifestent ce vendredi matin devant l'hôtel de ville bordelais. Ils dénoncent le manque de moyens, le dévoiement de leurs missions.
Ils était près de 400 manifestants ce vendredi matin à avoir débrayé et à s'être présentés ensemble et en uniforme devant la mairie de Bordeaux. Un fait assez rare car les pompiers souvent en cas de grève ne s'arrêtent que symboliquement, une heure ou deux et reprennent la garde...
Ils sont en colère et en même temps fatigués car durant cette grève, les gardes se prolongent et certains sont réquisitionnés pour maintenir des équipes de secours...
Regardez le reportage de Clélia Bayard et Bertrand Joucla-Parker.
Des revendications
Ils réclament plus de moyens et plus d'effectifs et aussi plus de considération.La liste des doléances s'allonge de plus en plus :
- manque de moyens, d'effectifs,
- multiplication des interventions notamment en zone urbaine
- dévoiement de leur missions de premiers secours vers des services à la personne qui pallient les manques d'autres services de l'Etat...
Ils veulent une remise à plat de leur mission mais surtout reinstaurer le dialogue avec leur ministre de tutelle qui, à les écouter, ne les entend plus.
Les "oubliés de l'Etat"
Après la crise des gilets jaunes durant laquelle ils ont ont eu leur part de travail, d'émotions, de crachats, beaucoup ont un goût amer dans la bouche alors que "tous les services ont été remerciés : police, SAMU...", d'après le syndicaliste bordelais Christophe Duphot, "sauf nous..."Quant à leur mission, ils demandent une revalorisation de leur prime de feu, d'"être reconnus comme ayant un métier à risque" (voir article du 10/07).
Pourtant, comme les autres services de secours et d'après le rapport 2018, ils font face, eux aussi quotidiennement, à la violence et sont parfois même agressés par ceux à qui ils viennent porter secours.