Le projet porté par le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, passe par cette végétalisation de la place Pey Berland. C'est l'occasion d'effectuer des fouilles archéologiques sur le site où il est possible de trouver des vestiges remontant, parait-il, à l'Antiquité.
Pierre Hurmic le répète, il s'agit d'inscrire la ville dans un projet de résilience face au réchauffement climatique. Tout un symbole, végétaliser une ville dite "minérale". A commencer par la place de la mairie et de la cathédrale Saint André, place Pey Berland.
Et cette place sans arbre, on a pu le voir les saisons précédentes, est un véritable four en été.
Nous ce que nous voulons, c'est créer un îlot de fraîcheur, un îlot de respiration (...) On va planter une vingtaine d'arbres. (...) Un arbre connu pour résister aux fortes chaleurs, dans un milieu particulièrement bitumé...
Ils devraient être plantés en septembre après le programme de fouilles prévues jusqu'à l'été.
De l'archéologie préventive
Du bitume, des pelles mécaniques et des curieux sceptiques ou enthousiastes face à ce chantier. Ici, plusieurs tranchées devraient être creusée sur 70 mètres de long, 2 mètres de large et 1,30 mètre au maximum. Il s'agit, avant de laisser la place aux travaux de végétalisation, de laisser sa chance à l'Histoire de Bordeaux de se rappeler à nous. Plusieurs chantiers successifs de façon à ne pas bloquer la place, les activités et accès.
C'est le grand retour des fouilles archéologiques sur la place Pey-Berland. Car déjà, lors des travaux de rénovation de la place au début des années 2000, puis en 2009 lors de la mise au jour du portail nord de la cathédrale Saint-André, le sous-sol de Pey-Berland avait livré quelques secrets. On avait notamment retrouvé le tracé d'un rempart mais aussi du mur d'une église du IVème siècle.
Regardez le reportage de Marie-Pierre d'Abrigeon et Taliane Elobo.