Ce mardi 5 avril, la capitale girondine s'est réveillée dans une odeur irrespirable provoquée par des bancs de fumée provenant des feux allumés cette nuit par les viticulteurs pour lutter contre le gel.

Les Bordelais se sont réveillés dans une odeur de brûlé ce mardi matin. Et en levant les yeux au ciel, ils ont constaté une belle couverture nuageuse au-dessus de la ville.

Quel impact sur la qualité de l'air ?

L'ATMO Nouvelle-Aquitaine qui mesure la qualité de l'air dans notre région prévient sur son site que ces pratiques de brûlage contre le gel ont engendré des concentrations élevées de PM10 qui est ce polluant lié aux feux des viticulteurs.

Ces pratiques sont localisées mais multipliées depuis plusieurs nuits et combinées à la météo ( absence de vent mardi matin), elles ont noyé Bordeaux dans la fumée durant quelques heures, entre 5 heures et 9 heures du matin. "Ces fumées vont se dissiper en fin de matinée avec le retour d'un vent Nord-Ouest", explique Julie Grault de l'ATMO Nouvelle-Aquitaine. 

Sur la station de mesure du quartier Grand parc à Bordeaux, de fortes quantité de PM10 ont été enregistrées à 9 heures (205). "Ces mesures sont concentrées sur quelques heures mais ne vont pas durer et n'ont pas d'impact sur la qualité de l'air sur une journée, elles ne sont pas significatives". Aucun risque pour la santé. Ce phénomène est bien connu dans la région.

"Avec le changement de météo et la fin du gel la nuit, les fumées vont disparaître".

Des bancs de fumée ont été provoqués par les braseros et les bougies allumés par les viticulteurs du département pour la quatrième nuit consécutive dans le but de protéger leur récolte du gel. 

Lundi soir, une couverture nuageuse est entrée par le nord Gironde piégeant les fumées au-dessus de Bordeaux et des alentours.

La fumée recouvrant Bordeaux et sa Garonne était visible de loin.

Voir le reportage sur le brouillard de fumée qui a enveloppé Bordeaux ce matin :

durée de la vidéo : 00h00mn58s
Reportage Karim Jbali et Sylvie Tuscq-Mounet ©France télévisions

Dans les vignes, les braseros sont allumés depuis quatre jours au petit matin pour tenter de réchauffer les rangs et protéger les premiers bourgeons qui débourrent. Les riverains sont incommodés.

Pratiques de brûlage encadrées

La préfecture de la Gironde a rappelé vendredi dernier les modalités de lutte contre le gel pour les viticulteurs en raison des conditions climatiques.

Ces opérations de brûlage doivent intervenir seulement lorsque le risque de gel est avéré et doivent être suspendues dès que le vent atteint ou excède 5m/seconde (soit 18 km/h) ainsi qu’en période d’épisode de pollution de l’air.

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