Bordeaux : la grande banderole avec écrit "libre" a été retirée de la cathédrale Saint-André

Ce week-end, une banderole avait été découverte accrochée à la cathédrale place Pey Berland, à quelques mètres seulement de la mairie de Bordeaux. Elle a finalement été retirée à la demande de la DRAC. Pourquoi ? 

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Elle faisait 6 mètres sur 15 mètres, impossible de ne pas la voir. Découverte dimanche matin sur la façade de la cathédrale Saint-André, à quelques mètres seulement de la mairie de Bordeaux, elle avait surpris plus d'un passant. Une initiative qui avait aussi été remarquée sur les réseaux sociaux. Mais une banderole, qui ce mardi matin, a disparu. Elle a été retirée très tôt par les services de la Ville et de Bordeaux Métropole.
 


Contactée hier, la Direction départementale de la sécurité publique annonçait avoir évidemment remarqué cette banderole, et attendre qu'une plainte soit déposée afin de savoir notamment si des dégradations avaient été constatées au sein de l'édifice religieux par les auteurs de cette surprenante infraction.

Selon Rue 89 Bordeaux, le Collectif Z aurait revendiqué cette action.  "Le sujet de la liberté, ou plutôt le manque de libertés : dans le milieu carcéral, dans les centres de rétention administrative, et ailleurs, même dans les Ehpad…, est un sujet qui nous tient à cœur. On a toujours voulu faire une action sur cette question", exliquait à nos confrères un de leurs représentants.
   
Contacté par téléphone, Jean Rouet chargé de la communication de l'évêché de Bordeaux, a vu d'un très bon oeil cette banderole. "Elle était magnifique", dit Jean Rouet, " et très bien venue pour parler de Pâques". "Mais j'ai regretté un point : qu'il n'y ait pas de référence biblique," sourit-il. "Car pour nous ce mot "libre" évoque ce que le Christ a réalisé".

Ce n'est donc pas l'évêché de Bordeaux qui a demandé à ce que cette banderole soit retirée, mais la DRAC (donc l'Etat) qui a la charge de la surveillance de la cathédrale. "Le message était plutôt sympathique et réalisé par des gens respectueux", explique Arnaud Littardi directeur régional des affaires culturelles à la DRAC. "Mais cela pose des problèmes de sécurité car ils auraient pu se blesser. On va réfléchir avec police et l'entreprise du chantier de ravalement, à comment sécuriser le site. Quelqu'un de la police est passé aussi sur place pour nous faire après des recommandations", explique-t-il. 

Visiblement, les personnes ayant accroché la banderole "auraient pris des encombrants pour grimper sur le toit d’un algéco et de là après ils ont pu gagner l'échafaudage puis sur le côté de la cathédrale où la banderole a été accrochée sans rien casser". Arnaud Littardi tient en effet à préciser qu'aucune dégradation n'a été commise.

 


 
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