Un grand rassemblement a été organisé à Bordeaux à l'appel d'élus et d'associations, ce samedi 28 janvier en début d'après-midi. Ils manifestent contre les projets des futures lignes à grande vitesse entre Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, en proposant la modernisation urgente des voies existantes.
Comme les associations et collectifs des territoires impactés par le projet, des élus de Gironde, Lot-et-Garonne et Pays basque sont à l'initiative de cet appel à manifester. Ils dénoncent les projets de LGV en proposant une alternative : la modernisation de la ligne ferroviaire existante entre Bordeaux et Irún, en Espagne. Les maires de Bordeaux, Pierre Hurmic, Bayonne, Jean-René Etchegaray et celui d'Irun , Jose Antonio Santano étaient présents ce samedi.
Selon Pierre Hurmic, "il faut des investissements massifs dans le train" dénonçant cette France "qui a sacrifié ses trains du quotidien au profit de la grande vitesse".
Jean-Luc Gleyze, le président du département de la Gironde, expliquait également que, pour lui, la LGV "est un Grand Vide", que cela relie les grandes villes entre elles, mais pas les villages. Il poursuit, donnant aux trois lettres bien d'autres significations moins avantageuses : c'est aussi "Le Grand Vandalisme", quant au coût qui va être assumé par ceux qui n'en verront pas les bénéfices. LGV c'est pour lui aussi un message : "Laisser la Gironde Vivre..."
Il faisait donc partie de ces nombreux opposants à la LGV qui se sont d'abord retrouvés à l'Athénée municipal place Saint Christoly qui a été vite rempli soit plus de 500 personnes qui ont ensuite formé un cortège dans les rues de Bordeaux.
Regardez le reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon et Clémence Rouher.
Une vive opposition
Cette manifestation montre que l'opposition au projet reste vive malgré sa validation depuis 2016. Le Grand Projet Sud-Ouest (GPSO) prévoit une nouvelle voie à grande vitesse de Bordeaux vers Toulouse et Dax de 327 km kilomètres, pour un budget de 14,3 milliards d’euros dont 40 % seraient financés par l’État, 40 % par des collectivités locales et 20 % par l’Union européenne.
Un projet qui permettrait de relier Toulouse à Bordeaux pour un trajet en 1h05 contre 2h04 aujourd'hui. Bordeaux-Dax se ferait en 49 minutes plutôt qu'en 1h07.
La mise en service est prévue pour 2032, mais les travaux n'ont pas commencé. Ils sont programmés pour 2024.