Une manifestation s'est tenue à Langon, samedi 1er octobre, contre le projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse. Plusieurs maires du Sud-Gironde figuraient dans le cortège.
Les années passent, mais la mobilisation ne s'estompe pas. Loin s'en faut. Samedi, plusieurs centaines d'opposants à la LGV entre Bordeaux et Toulouse se sont réunis à Langon. Dans le cortège, de la gare à la sous-préfecture, figuraient des associations environnementales, des habitants et de nombreux élus locaux. "Je suis opposé à ce projet depuis 2005", indique le président du conseil départemental, Jean-Luc Gleyze, présent en tête de cortège.
Relancée par l'ex-Premier ministre Jean Castex, la LGV reliant Bordeaux à Toulouse présente un coût estimé à 14 milliards d'euros. Les travaux devraient débuter fin 2023, en guise d'issue à un long serpent de mer. "J'ai signé la première pétition il y a 19 ans, alors que je n'étais même pas élue !", se désole Bernadette Sore-Noël, maire de Noaillan. Son homologue de Balizac, Nathalie Duluc, lui embraye le pas : "Nous étions déjà contre, comme la majorité de nos habitants".
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L'impact écologique du projet décrié
L'impact environnemental de ce projet est fustigé par ses détracteurs. "C'est une gabegie, surtout avec les incendies que nous avons connus", peste Christian Tamarelle, co-président d'un collectif réunissant des élus locaux opposés à la LGV, et invité du 12/13 de Fance 3 Aquitaine ce samedi. "Nous trouvons que cette ligne va détruire notre territoire", poursuit ce dernier, également maire de Saint-Médard-d'Eyrans.
Christian Tamarelle a également salué la décision de la Commission transports du Parlement européen de réduire d'un tiers sa subvention au projet. "Ce n'est pas suffisant, mais c'est un pas important", indique-t-il. Pour lui, les fonds alloués à cette infrastructure ne sont pas justifiés. "Nos voies ferrées nécessitent un réaménagement, on pense que cet argent doit être alloué à d'autres fins", admet-il.
Ce projet me paraît dispendieux et ne répond pas aux besoins des habitants, qui veulent avant tout des transports de proximité.
Jean-Luc Gleyze, président du conseil départemental de GirondeFrance 3 Aquitaine
Loin d'être un coup d'essai, cette manifestation en appelle d'autres. Un autre cortège est d'ores et déjà prévu à Saint-Macaire le 24 octobre. "Cette mobilisation est nécessaire et va s'accentuer au fil des jours", prévient Christian Tamarelle.