Les habitants des immeubles situés au 20, 22 et 24 rue de la Rousselle à Bordeaux sont désormais autorisés à regagner leur logement. Le 24 décembre 2021, la mairie a levé l’arrêté de mise en sécurité – danger imminent – de ces immeubles.
Une première étape vers le relogement de la rue de la Rousselle s’est enclenchée. Six mois après l’effondrement de deux immeubles situés dans cette rue du centre-ville de Bordeaux, les habitants des immeubles numéros 20, 22 et 24 peuvent regagner leur logement. Le 24 décembre 2021, l’arrêté de mise en sécurité – danger imminent - a été levé. "L’accès, l’usage et l’habitation", de ces immeubles sont désormais possible selon la mairie.
Reste à savoir si les habitants auront envie de regagner leur logement. Irène et Alex, un couple de trentenaire ne se réinstallera pas dans l’appartement qu’il louait ici. "En septembre, en voyant que ça ne bougeait toujours pas et qu’on ne savait pas quand ça allait bouger, on a pris une autre location et du coup on a emménagé ailleurs, explique Irène. On nettoie tout et on rend les clefs d’ici une heure." Si pour Irène c'est une délivrance, de son côté, Alex avoue avoir un "petit pincement au coeur" : "Car ça fait sept ans que j’y suis."
La rue de la Rousselle était justement occupée par de nombreux locataires et beaucoup, délogés depuis le mois de juin 2021 ont trouvé des solutions de relogement et quittent leur appartement en péril. Un problème pour les propriétaires. Ces derniers "sont rassurés du fait que leur immeuble n’aient pas été impacté directement. Mais le problème reste entier car il y a toujours des charges et des non-recettes et les propriétaires sont abandonnés par leurs assurances depuis le 21 juin", souligne Thomas Drouffe, président de l'Association des Victimes et sinistrés de la Rousselle.
Fin des travaux au début de l'été 2022 ?
Des immeubles restent inaccessibles. Ceux dont la porte d'entrée se situe sur la rue de la Rousselle. Une quarantaine de foyers est concernée et n’a toujours pas accès à son appartement. Une troisième phase de travaux reste à réaliser indique Stéphane Pfeiffer, adjoint au logement à la mairie de Bordeaux.
Pour enlever les gravats dans la dent creuse où les deux immeubles se sont effondrés. Le problème c’est qu’en s’effondrant ils ont fragilisé les deux immeubles voisins qui menacent de s’effondrer aussi maintenant, qui s’appuient sur les gravats pour tenir. Donc ils vont devoir enlever les gravats, sécuriser ces façades intérieures en même temps et ainsi de suite. Donc c’est périlleux, minutieux et long.
Stéphane PfeifferAdjoint au logement à la mairie de Bordeaux
La mairie espère que ces travaux se terminent au début de l’été 2022.
Par ailleurs, jeudi 6 janvier dernier, la préfète de la Gironde a annoncé, le versement de 134 000 euros à Bordeaux Métropole "pour financer à hauteur de 55 % la mission d’accompagnement technique à la gestion de crise confiée au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB)."
Au total, 284 000 € ont été accordés par l’État à à Bordeaux Métropole.