En prévision de la 20e manifestation des gilets jaunes à Bordeaux, le maire de la ville Nicolas Florian avait décrété une "ville morte", demandant aux commerçants de fermer leurs enseignes. Alors que les dégâts ont finalement été limités, il assume sa position et se déclare "soulagé".
"Je suis soulagé, j'appréhendais cette journée, qui nous était annoncée comme à hauts risques", réagit Nicolas Florian, sur notre plateau au lendemain de la 20e mobilisation des gilets jaunes à Bordeaux.Quelques jours plus tôt, il avait alerté sur les risques d'une manifestation particulièrement violente, appelant les commerçants à baisser le rideau.
Je suis plutôt réjoui de voir qu'il n'y a pas eu d'accident
Mais les heurts ont finalement été limités, n'a-t-il pas été trop alarmiste, au risque de trop pénaliser le commerce dans le centre-ville ? "Je redoutais pour l'intégrité physique de mes concitoyens, l'intégrité des magasins" répond-t-il. "Les commerçants sont durement pénalisés, je mesure la difficulté qui est la leur".
"Je ne voulais pas prendre le risque d'un accident" ajoute-t-il pour justifier ses "mots forts", "qui ont été entendus" selon lui. "Mon rôle en tant que maire, c'est de protéger mes concitoyens".
"Quand je parle de ville morte, la ville, elle est morte tous les samedis depuis maintenant vingt semaines" souligne aussi Nicolas Florian, "il faut que cela s'arrête, tout ça".
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